Une fourmilière de mots
Un article sur les fourmis ! Magie-fique ? Fourmidable ?
…
Du haut du sol terrestre jusqu’à la cime des arbres, sans cesse en mouvement selon les saisons ou sédentaires, vivant la nuit, dormant le jour, vivant le jour, dormant la nuit et à tous les régimes : omnivores, carnivores ou végétariennes. Nouant des relations intimes avec les autres organismes tels que les petites bêtes, les champignons magiques, les arbres, les fleurs… Entre celles-ci, se croisant, se chamaillant, s’accaparant la nourriture pour leur vie ou encore se frôlant dans la mauvaise habitude de l’indifférence. Imaginez un milieu, plusieurs habitats, diverses collaborations ou stratégies pour se défendre. Imaginez et plongez dans le télescope pour rejoindre le monde des Minimoys. Une douce mélodie de piano nous accompagnera dans ce voyage doré vers le royaume des fourmis…
Trois tours à droite pour le corps…
Trois tours à gauche pour l’esprit…
Maintenant un tour complet pour l’âme…
Nous y voilà ! Elles y sont si petites et si nombreuses…
Bonjour à toutes et à tous. Merci de nous accueillir chez vous. Nous aimerions en savoir plus sur vous. Tout d’abord, expliquez-nous : comment faites-vous pour communiquer ?
Dans un silence perceptible, les signaux se traduisant par des odeurs chez les fourmis s’exécutent en compagnie de quelques mandibules joueuses. Les phéromones, l’équivalent de nos hormones à nous, bouillonnent et induisent quelques réactions physiologiques et comportementales. La colonie s’échauffe afin d’organiser leurs actions et leurs propos. Les différents signaux s’échangent de manière coordonnée, en respectant notre silence et notre incompréhension afin de traiter l’ensemble des données.
Et sans un bruit environnant… écoutant davantage, nous remarquons quelque chose dans leur envie fourmillante d’essayer de nous faire comprendre leur langage.
Un bruit déborde du calme et vient nous chatouiller les oreilles. Certaines fourmis seraient donc capables d’émettre aussi des sons que l’on appelle stridulations. En tout cas, c’est un joli mot qui définit leur autre moyen de communiquer lorsque, par exemple, elles ont besoin d’attirer un ou une camarade pour s’aider lorsqu’une proie est trop lourde pour un individu isolé.
Les fourmis communiquent aussi avec le son
Essayant de faire de notre mieux aussi pour comprendre peut-être ce nouveau tube de l’été, nous décidons de rentrer et de reprendre le télescope avant que la lune ne disparaisse derrière les nuages.
Nous voilà rentrés, revenus à échelle humaine… Mais que l’on soit clair : pas besoin d’être une fourmi pour comprendre que grâce à leur moyen de communiquer et donc de vivre, elles comprennent ce que l’on tente encore d’essayer de comprendre.
Texte et illustrations : Juan Pablo Dupanloup