Appartenant à famille des Apodidés, le Martinet noir (Apus apus) se rapproche des colibris d’un point de vue classification. Cet oiseau est tout noir, à l’exception du dessous des ailes et de sa bavette qui paraissent grisâtres. Sa queue est très fourchue. Doté d’un corps aérodynamique avec des ailes en forme de faux, il est taillé pour le vol. Ses pattes très courtes l’empêchent presque de se poser.
Il est reconnaissable aussi à son cri très strident faisant un peu penser à des enfants jouant dans une cour d’école…
Cet oiseau aux caractéristiques morphologiques hors du commun ne se pose pratiquement jamais. En effet, il fait quasiment tout en vol : se reproduire, dormir, se nourrir. Il ne se pose qu’au moment de la ponte et de la couvaison des œufs, et du nourrissage des juvéniles.
Il choisit des zones lui permettant de s’envoler facilement, notamment les cavités naturelles comme les falaises et les grottes, mais aussi les lieux d’origine anthropique comme les porches des maisons. De un à quatre œufs blancs et oblongs sont couvés à tour de rôle par les deux adultes pendant 20 jours. Les jeunes s’émanciperont au bout d’une quarantaine de jours.
Le régime alimentaire du martinet noir est exclusivement constitué de plancton aérien qu’il attrape aisément grâce à son bec très largement ouvert.
Arrivant chez nous à partir du mois d’avril de ses quartiers d’hivernage au sud de l’équateur, il repart mi-juillet début août. Une belle performance pour un poids oscillant entre 38 et 45 g !
Texte et illustration : Foucauld Bouriez