Où l’on gazouille, piaille et babille sur la vie de nos chers oiseaux

Merveilleux voyageurs que ces petits Bécasseaux sanderling. Tout bon observateur l’a sans doute aperçu en troupes éparses en se promenant le long des plages. Voyageurs infatigables et gloutons hors paire, la plupart d’entre eux font halte sur nos côtes pour se gaver d’invertébrés et autres mollusques afin de prendre des forces pour la longue traversée de l’Atlantique Nord. On rencontre le Bécasseaux sanderling sur la côte Picarde pratiquement toute l’année, mais à plus grands effectifs pendant les périodes de migration postnuptiale (aout/septembre) et prénuptiale (avril/mai). Bien que sur la Réserve Nationale de la Baie de Somme l’oiseau ai un attrait particulier pour les grandes zones de plage et de vasière proches des vagues, il n’est pas rare de voir quelques individus à marrée haute venant trouver refuge au sein du Parc Ornithologique du Marquenterre.

Mais que fait cet oiseau migrateur sur nos côtes ? Leurs prouesses migratoires sont moins connues. Leur site principal de nidification est le nord-est du Groenland. Ils l’atteignent en faisant étape en Islande. Une fois la reproduction terminée ils retournent vers le sud. Certains s’arrêteront en France, d’autres au Portugal. Une colonie importante s’installe aussi en Mauritanie et quelques uns se risqueront même jusqu’au Ghana. Mais pourquoi voit-on cet oiseau migrateur toute l’année me direz-vous ? La réponse n’est pas si simple à apporter… disons simplement que les Bécasseaux Sanderling immatures préfèrent passer leurs premières années sur leurs quartiers d’hivers.

Leur parcours fait l’objet d’un suivi scientifique mondial, à partir du baguage des oiseaux. Les petites bagues de couleur et la bague à fanion appelée drapeau (ou « flag ») permettent de les reconnaitre et de suivre leur parcours. Vous aussi, si vous observez un Bécasseau sanderling bagué, vous pouvez participer à ce suivi en nous transmettant la donnée ou en contactant directement le Muséum d’Histoire Naturel de Paris.

Texte et photos : Pierre Aghetti.

[TELECHARGER] le comptage du 30 avril 2018

En bref : record de Barges rousses ! , 287 Mouettes mélanocéphales, 11 Grèbes à cou noir, 10 Grandes aigrettes….

[TELECHARGER] le comptage du 18 avril 2018

En bref : 69 Spatules blanches, 68 Avocettes élégantes,  58 Canards souchets…

Fin mars début avril, Verdiers, Chardonnerets et Pinson des arbres sont de passage. On peut les voir en nombre au sol sous les pinèdes autour du pavillon d’accueil où ils mangent notamment des graines de pins. Le long des sentiers du parc en fin de parcours ils sont dans les aulnaies ou les pinèdes à la recherche aussi de graines. Grâce au baguage on sait que « nos » Verdiers peuvent venir du Nord Pas de Calais ou des Pays Bas, les Chardonnerets d’Angleterre, et les Pinsons des arbres de tous les pays du nord et de l’est de l’Europe. Du fait des milieux ouverts du Parc peu de couples de fringilles y nichent.

Texte : Philippe Carruette – Photo : Clément Parissot.

Et de bien bonnes nouvelles, puisqu’il est bien rare que nous recevons à la fois 10 contrôles (certes pas tous de première fraîcheur !) différents de Cigognes baguées poussin au Parc et retrouvées surtout bien vivantes en France et en Espagne.

BUNX baguée le 24 juin 2011 niche en avril 2017 à Cerlangue (76) sur les toits des usines d’aluminium de l’estuaire de la Seine.

BTYX baguée le 23 juin 2014 est notée sur la décharge de Zaluaga à Saint Pée sur Nivelle dans les Pyrénées Atlantiques. Elle est le 16 décembre 2016 à La Aldehula, Getafe, banlieue sud de Madrid.

FBLY baguée au nid du point de vue (image ci-dessous) le 20 juin 2016 est notée elle aussi sur la décharge de Zaluaga du 22 juillet au 11 août 2017, elle sera ensuite notée en hivernage dans les environs de Madrid.

Quelques mesures réalisées à FBLY lors du baguage.

BLCW baguée le 12 juin 2010 est notée elle aussi sur la décharge de Zaluaga (un bon coin à priori pour se retrouver, s’inviter au restaurant finalement ! ) le 23 septembre 2017.

ANPX baguée le 12 juin 2010 est une femelle nicheuse à Saint Etienne de Montluc en Loire Atlantique. Elle va passer l’hiver (12/12/17) sur le centre d’enfouissement de la Verne en nord Vendée.

AGEF est baguée le 22 juin 2005, elle est posée sur le célèbre chêne dortoir de Saint Fromond dans la Manche le 17 décembre 2017.

AGEO bagué le 23 juin 2006 est un mâle nicheur chaque année au camping de Bois de Cené en Vendée.

BSEX baguée le 24 juin 2013. Notée le 31 juillet 2014 dans la banlieue sud de Madrid (Getafe)

BLCV Baguée à Saigneville le 25 juin 2010. Notée au sud Ouest de Madrid à Talavera de la Reina les 19 et 26 janvier 2011.

ATWP baguée le 26 juin 2008 est notée le 17 septembre 2008 à Talavera de la Reina.

 

Merci à tous les observateurs et à Jean Yves Brié et Hubert Dugué coordinateurs du baguage des Cigognes blanches en France pour le compte du Centre de recherches sur le baguage des oiseaux  (Museum de Paris).

Texte : Philippe Carruette – Photos : Clément Parissot, Cécile Leroux.

[TELECHARGER] le comptage du 30 mars 2018

En bref : 72 Avocettes élégantes, 8 Garrots à oeil d’or, 3 Harles piettes, 3 Grèbes à cou noir…

[TELECHARGER] le comptage du 20 mars 2018

En bref : 434 Canard souchets, 440 Canards pilet; 42 Spatules blanches, 27 Cigognes blanches…

Dès qu’un léger vent de sud devient favorable les petits passereaux peuvent être observés en migration. Bergeronnette grise, Mésange noire ou bleue, Pinson des arbres, Pipit farlouse de jour et Rouge-gorge ou Pouillot véloce de nuit. C’est l’occasion de baguer des espèces inattendues à la mangeoire comme cette femelle de Bruant des roseaux. Si un petit dortoir d’une dizaine d’oiseaux hivernants est présent sur le Parc (a priori des oiseaux nordiques pour certains bagués au Danemark ou en Norvège) la plupart sont surtout notés en migration. Malgré des milieux très favorables à l’espèce (roselières alternant avec des saulaies), seuls trois ou quatre couples nichent sur le Parc. Le premier mâle chanteur a été entendu le 6 mars.

Texte et photo : Philippe Carruette.