Dimanche 25 février un Rat des moissons est photographié pour la première fois sur le parc au poste 11 perché acrobatiquement sur un petit aulne. Il était déjà connu sur le site par la découverte de nids  d’abri ou de mises bas dès les années 1995 dans les ronciers et argousiers du fond du poste 7. C’est dans ce secteur que la seule observation visuelle a lieu d’une famille le 26 août 2008.

C’est un minuscule petit rongeur (5 à 11 grammes soit pour les plus habitués aux oiseaux une masse allant de celle d’un roitelet à une Mésange bleue!) habillé de beige clair avec une frimousse bien craquante avec ses gros yeux noirs comme des boutons ! Un signe distinctif la queue est préhensile comme celle de certains singes ! Cela lui permet de grimper avec aisance le long des tiges de céréales, de phragmites ou les arbrisseaux. Malgré sa forte fécondité il n’est jamais très abondant à l’inverse des mulots et autres campagnols.

Photo: Fabien Legagneur

Le Parc du Marquenterre accueille, on le sait, une belle diversité d’oiseaux. Mais il abrite également une multitude de mammifères, tous plus discrets les uns que les autres… Ces animaux farouches ont des habitudes plus crépusculaires voire nocturnes afin d’éviter les allers et venues des visiteurs. C’est donc lorsque le Parc ferme ses portes que putois, renards, lapins, chevreuils ou écureuils investissent les sentiers à la recherche de nourriture.

Seuls les plus patients et les plus chanceux peuvent les observer furtivement en journée, traversant un chemin, une prairie ou montant à un arbre. Mais en faisant attention, on peut facilement trouver des traces de leur passage nocturne. Une empreinte, une crotte, une plumée, une pomme de pin rongée… De nombreux indices sont visibles pour qui prend la peine de les chercher. Alors pendant votre visite, prenez le temps de baisser les yeux, peut être seriez vous sur la piste de l’un d’entre eux…

Texte : Clément Parissot – Photos : Alexander Hiley.