La danse de la bécassine !
Au mois d’octobre, un petit migrateur rare et discret se camoufle dans les zones marécageuses et prairies humides de notre région. Et vous passerez probablement à côté de lui tant son mimétisme est « bluffant » !
Des mouvements d’un oiseau provenant du sol attirent l’oeil des guides naturalistes… grande surprise, il s’agit d’une Bécassine sourde !!! S’abritant derrière une feuille de rumex pour s’y abriter de la pluie, elle pratique sa « musculation » de jambes typique, des sortes de « pompes ». Elle est à moins de 5 mètres de l’observatoire n°12 !
En arrière-plan, 6 Bécassine des marais « verrotent » tranquillement et en cadence, tandis qu’un Epervier d’Europe passe en vol. Toutes s’envolent en un instant record, sauf… notre bécassine qui fait la « sourde oreille » (on comprend alors mieux son nom) et mise d’avantage sur l’art du camouflage.
Côté identification, comment la distinguer (si elle n’est pas en train de danser !) de sa grande cousine ? Ce n’est pas une tâche facile car sa petite taille est difficile à constater sur le terrain. Ce sont plutôt les bretelles couleur chamois qui ressortent aisément de son beau plumage qui attire l’oeil en premier. Son bec plus court est également un critère assez fiable. C’est tout de même une connaissance du « jizz » (comportement général) qui nous guide le plus : sa façon de se déplacer tout en douceur, sa posture accroupie, sa tendance à décoller au dernier moment en présence d’un prédateur et bien évidemment……. sa « danse » !
Alexander Hiley
Merci pour les commentaires, photos et vidéo, j’ai pu faire connaissance avec cette cousine jamais vue , n’ayant pas eu la chance de revoir fin septembre de bécassine des marais en escale migratoire…
cordialement
Bonjour Nathanaël,
Merci pour l’article et la vidéo! Bravo aussi à Alex pour les photos superbes
Amitiés
Bernard
C’est son décollage tardif qui lui a valu le nom de bécassine sourde je crois. Elles sont également arrivées dans notre marais parisien. Leurs grandes cousines sont là depuis août.
Si le bec se trouve être sous une aile et que l’on ne peut pas voir ses « bretelles », un autre détail peut aider. La Bécassine sourde n’a pas de ligne médiane jaune sur la tête, comme la Bécassine des marais.
Bravo Alexander pour les photos, superbes prises. L’environnement de la première photo est magnifique. Comme la lumière.
Happy birding à tous !
Effectivement, c’est bien là l’origine du nom, merci !