Bienvenue, tous Petits Gravelots !

Ce petit limicole de 17 centimètres de haut, reconnaissable à son bec foncé, son dos brun, son ventre blanc et son cercle oculaire jaune vif, tente chaque année une nidification sur le Parc (1 couple en 2022, deux couples en 2023). Cette année nous suivons attentivement un couple sur un des îlots du poste 3, mais surprise ! Nous avons aperçu deux poussins de quelques jours de cette espèce sur un autre îlot, avec d’autres adultes. Ils ont donc niché bien cachés de nos yeux ! 

Le Petit Gravelot est un adepte des berges ou îlots sablonneux pour faire sa nidification, qui s’étend un peu partout en Europe, du nord de l’Afrique jusqu’en Russie. Il retourne sur ses aires d’hivernage qui se trouvent au sud du Sahara en Afrique dès que ses jeunes sont autonomes. La nidification des Petits Gravelots commence généralement en avril. Le mâle, de retour sur le territoire, exécute des vols nuptiaux plaisants à observer, dès qu’une femelle s’approche, poussant de petits cris puis entamant son chant. Posé au sol, il entame la séduction de la femelle penchée vers elle, ailes ouvertes et queue étalée pour l’impressionner. 

Si toute cette parade lui a plu, l’accouplement se produit, et plusieurs sites de nidifications potentiels sont prospectés ensuite ; c’est la femelle qui choisira où s’installer. Quatre œufs sont pondus, et les deux adultes se relaieront pour la couvaison qui durera de 22 à 26 jours. Quand les œufs éclosent, les adultes s’occupent des jeunes pendant trois semaines environ. 

Pour ce qui est de l’alimentation, le Petit Gravelot est insectivore : il chasse à vue des insectes comme les coléoptères et les mouches, et peut aussi se délecter d’araignées, de crustacés et de petits vers. On peut l’observer parfois tapant de la patte le sable pour faire bouger les proies qui y sont cachées. 

Menacée par la dégradation et la perte de ses habitats, la population du Petit Gravelot a diminué d’au moins 25% en 15 ans en Europe. Sur le Parc, le Petit Gravelot était bien plus observé vers la fin des années 70 qu’aujourd’hui (120 observés en 1977, 150 en 1978, et une vingtaine seulement par an ses dernières années).

Texte : Raphaële Thilliez / Illustrations : Alexander Hiley

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