Epervier: Une mangeoire pour restaurant

Avec la faible densité de nourriture cette année les mangeoires à passereaux en certains lieux sont hyper fréquentées, malgré l’hiver doux. Les Mésanges charbonnières, bleues et noires avec
les invasions depuis la Scandinavie et les pays des bords de la Baltique sont particulièrement abondantes.

Cette frénésie à la mangeoire ne peut qu’attirer un redoutable prédateur : l’Epervier d’Europe. Un cri d’alerte bas mais strident de mésange annonce son arrivée. En un instant la
mangeoire passe de l’hyperactivité au vide total. Pour un étourdi ou un nouvel arrivé après l’alerte, il est souvent trop tard. L’épervier tue vite et peut aller tuer sa proie dans le filet du
bagueur, ou entre les buissons avec son vol louvoyant et rapide Et souvent on ne trouve au sol qu’une touffe de plumes (la plumée) là où le rapace a plumé sa proie pour dégager les flancs. A la
vue de l’oiseau les passereaux encore présents restent immobiles sur une branche comme pétrifiés. Gare à celui qui n’a rien vu ou rien entendu.

Cette jeune femelle d’épervier fut baguée au filet près de la mangeoire. Il m’est arrivé une fois de démailler un passereau dans le filet et de voir à quelques centimètres de moi un petit
mâle d’épervier faire de même mais avec…ses serres ! En chasse ce superbe petit rapace aux yeux d’or (le mâle ne pèse que 150 grammes
la femelle souvent plus du double) est
vraiment des plus hardi !



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Texte et photo: Philippe Carruette (Responsable Pédagogique)


6 réponses
  1. catherine dit :

    Merci pour la photo et ses explications… Je suis sidérée par le léger poids de ce petit rapace

  2. Armelle Guillo dit :

    Merci Philippe pour ton article, accompagné d’une belle photo.
    Au Parc, cette année, j’ai vu un épervier traverser comme un éclair le poste 3.
    Les mangeoires pour les passereaux attirent inévitablement l’épervier qui lui aussi est à la recherche de sa nourriture.
    J’ai eu l’occasion de photographier ce rapace en plein repas, photos sur mon blog.

  3. françoisedu80 dit :

    Bonjour Philippe ,
    Hélas tout celà nous semble cruel ,mais c’est la loi du plus fort et il faut bien trouver de la nourriture , l’épervier est une belle « machine » à tuer pourvu d’armes redoutables .Son regard est infallible ,mais lui aussi craînt-il un plus fort chasseur ?
    Bien à vous

  4. Véro dit :

    Merci Philippe pour cet article sur joli rapace. Il est vrai qu’ils arrivent à attraper des passereaux à une vitesse impressionnante. Dans les Pyrénées, nous avons assisté à une scène de ce genre : en un instant, le pauvre moineau avait disparu.

  5. Cricri dit :

    Je suis contente de lire cet article.
    Pour la première fois cette année, nous avons la visite régulière d’un Épervier.
    Par trois fois nous l’avons vu capturer un Verdier d’Europe mâle. Mais il est reparti avec sa proie.
    La plupart du temps il repart bredouille.
    Cette semaine, nous avons vu au sol les restes d’un Verdier mâle en rentrant de balade. Nous nous demandions si cela pouvait être l’oeuvre d’un chat sans trop y croire.
    A la lecture de cet article, je pense qu’effectivement, en notre absence, un Épervier a sans doute capturé un Verdier.
    Sur mon blog ce dimanche 10 mars.
    D’autres séquences Épervier dans ma catégorie oiseaux.
    Je suis une piètre photographe, ce qui m’intéresse ce sont les comportements des animaux en général.
    Merci pour ces articles que je suis avec intérêt.

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