Dans le cadre de son Diplôme Universitaire Guide Nature au Parc du Marquenterre, Léa Coftier a réalisé son étude sur l’accueil de la nature chez soi. Elle vous propose ci-dessous quelques pistes très pratiques d’aménagements réalisables au fil du temps.
L’époque des jardins tondus comme un green de golf et sa haie de thuya, c’est fini ! Laissez place à un jardin naturel qui fourmille de vie, de couleurs, et de senteurs 😉
(photos : Léa Coftier, Alexander Hiley)
Vous pouvez retrouver des nichoirs, mangeoires, gites… dans notre boutique au Parc du Marquenterre.
Bonne lecture !
Un jardin au naturel
Le plaisir des yeux et des papilles
Les plantes aromatiques
Les plantes aromatiques ont une place importante au jardin. En effet, elles attirent les insectes grâce à leur forte production de nectar, et vous pouvez vous en servir pour faire de bons petits plats.
Pour valoriser au maximum leur implantation, il faut diversifier les espèces mellifères comme le thym, la menthe, la coriandre, le romarin, l’oseille, la ciboulette, la sauge, et surtout leur laisser le temps de fleurir.
Pour ceux qui ont une terrasse, un balcon ou des bords de fenêtre larges, il est possible de planter ces aromates dans des petits pots ou jardinières.
Limiter les herbes folles
Vive le paillage
Les insecticides ou herbicides utilisés au jardin sont souvent nocifs pour l’ensemble de la chaine alimentaire. Que vous sélectionniez une espèce comme la limace ou une plante comme l’ortie, bien souvent indésirables au jardin, cela a inévitablement un impact sur les autres espèces. En utilisant n’importe quel produit phytosanitaire, comme on les appelle aujourd’hui, on dérègle l’équilibre naturel d’un espace.
Par conséquent, il est nécessaire d’apprendre à entretenir et gérer son jardin différemment pour limiter au maximum l’usage de ce type de produits.
Pourquoi ?
La couverture du sol par paillage est une excellente initiative pour donner un coup de pouce aux plantes et vous éviter quelques interventions. En effet, cette astuce permet de : restreindre le développement de plantes indésirables, conserver une humidité constante au sol, ou encore de limiter l’arrosage, cela favorisera donc la croissance de vos plantes. Au fil du temps, il pourra même nourrir votre sol par sa décomposition et attirera la microfaune.
Comment et qu’utilise-t-on ?
Il suffit simplement d’épandre le paillage sur le sol, autour de vos plantations, en couche de 5 à 10 cm d’épaisseur.
Exemple de paillage : feuilles mortes, broyats de branches, paille de céréales, tonte de gazon séchée, carton non traité, paillettes de lin, coques de fèves de cacao…
La période favorable pour mettre en place son paillage est à partir de la fin avril. Si vous paillez trop tôt cela empêchera le sol de se réchauffer.
Les étapes :
- Désherber la zone à pailler
- Arroser légèrement le sol
- Mettre le paillage
Attention : le paillage constitué de résineux acidifie le sol, ce qui n’est pas forcément apprécié par certaines plantes. Le paillage minéral quant à lui maintient la chaleur au sol, il sera donc plus utilisé pour son côté esthétique.
Les plantes alliées de nos potagers
Les alliées
Diversifier des plantes permet de trouver un équilibre au jardin mais également de lutter contre les maladies ou parasites du potager de manière naturelle.
En effet, des plantes comme l’œillet d’Inde peuvent faire fuir les pucerons et les nématodes mais également attirer des mouches (de la famille des bombyliidés) qui à l’état de larve se nourrissent des chenilles de piéride.
Le souci est la plante hôte du syrphe, une petite mouche déguisée en guêpe, faisant du vol stationnaire. La larve de ce pollinisateur est une grande consommatrice de pucerons, durant son développement d’une dizaine de jours, elle en consomme de 400 à 700 individus.
Le fenouil ou la carotte sauvage quant à eux, attirent les cantharides, petits coléoptères allongés se nourrissant de pucerons. Concernant les pucerons, sans forcément les éradiquer, vous pouvez les éloigner de votre potager ou de vos plantes préférées en semant dans un coin de jardin des capucines.
Voici quelques exemples supplémentaires de plantes utiles :
Plante utilisée | Efficace contre ? |
Oeillet d’Inde | Pucerons, nématodes, altises, aleurodes, chenilles de piéride |
Bourrache | Limaces et escargots, doryphores et vers de tomates |
Fenouil ou Carotte sauvage | Pucerons |
Capucine | Pucerons, parasites du chou |
Romarin, thym, sauge, sarriette | Altises |
Basilic | Mouches et moustiques |
Aneth | Mouches de la carotte, pucerons et limaces |
Soucis | Pucerons, doryphores, altises, piérides, mouches blanches |
Attention au Buddleia ! Le Buddleia est un arbuste plus connu sous le nom « d’arbre à papillons ». Connu pour attirer les papillons, le Buddleia est une plante invasive en France et fait partie des 100 premières espèces invasives du monde. Cet arbuste se développe de manière très rapide et compétitive. En effet, elle va concurrencer l’espace d’autres plantes locales et ainsi réduire la biodiversité. Si vous en avez un chez vous et que vous souhaitez le garder vous pouvez couper les fleurs après la floraison et les brûler pour éviter sa propagation et contrôler son expansion.
Une prairie parfumée de couleurs
La prairie fleurie
Les avantages de la prairie fleurie :
Floraison variée et étalée
Refuge pour la biodiversité locale
Attraction des insectes pollinisateurs et aux axillaires
Possibilité de conserver des graines
Couverture du sol
Peu d’entretien
Adaptée à tout type de sol
Où ?
L’emplacement de votre prairie devra se faire de préférence en direction du sud, dans un endroit où vous allez le moins possible, pour éviter le piétinement. Elle doit être également isolée des vents dominants, le long d’une haie, d’un muret ou d’une lisière par exemple.
Quand ?
La période la plus favorable pour semer sa prairie fleurie se déroule d’octobre à novembre, ou de mars à mai, selon les semences utilisées. Certaines graines ont besoin d’un coup de gelée avant de germer.
Quelles semences ?
Il est important de privilégier au maximum les espèces sauvages (elles offrent plus de nectar), vivaces et locales (présentes en région naturellement). Il faut à tout prix éviter d’introduire des espèces d’autres pays, pouvant devenir rapidement invasives. Dans le commerce, il existe désormais de nombreux mélanges fleuris pour favoriser spécifiquement les oiseaux, ou encore les pollinisateurs, mais cela sera beaucoup moins efficace si ce ne sont pas des plantes locales. Il est préférable de faire en sorte que le mélange soit mixte, contenant des espèces annuelles, bisannuelles, et vivaces.
Vous pouvez créer votre mélange fleuri vous-même en obtenant des graines de fleurs sauvages (annuelles) : Gaillets, carottes sauvages, camomille sauvage, bleuet, coquelicot, nielle des blés, phacélie, bourrache…
Comment s’y prendre ?
- Délimiter la parcelle de terrain choisie avec un cordeau
- Dégager la zone des végétaux présents : si c’était une zone tondue, tondre et exporter les déchets de tonte
- Préparer le terrain : sélectionner l’outil le plus adapté pour retirer la première couche du sol (environ 5 cm d’épaisseur), pour enlever le gazon et l’essentiel de ses racines.
- Travailler légèrement le sol s’il est trop compact
- Semer vos graines à la volée : compter 5 à 7gr de graine par m2
- Tasser le sol avec un rouleau à gazon, ou simplement avec le dos d’une pelle, puis arroser délicatement
S’il n’y a pas de pluie pendant les jours suivant le semis, vous pouvez arroser les 4 premiers jours pour faciliter la germination. Ensuite, vous pouvez arroser 1 fois par semaine pendant 1 mois. Les graines germent en général 6 à 8 semaines après le semis.
Quel entretien ?
Pour l’entretien d’une prairie de type mixte et annuelle, la fauche se fait une fois par an, en octobre. Les floraisons doivent être terminées et les fleurs devraient être en graine. Une fois la fauche effectuée, laissez les déchets de coupe au sol quelques jours pour que les graines tombent au sol. Il faut absolument exporter les produits de coupe pour ne pas fertiliser le sol, les prairies n’aiment pas les sols riches.
En ce qui concerne la prairie constituée de plantes annuelles, il est préférable de la réensemencer l’année suivante pour plus de repousse.
Voici quelques liens vers des sites spécialisés qui vous aideront à trouver le mélange qui vous conviendra :
Une clôture naturelle
La haie champêtre
Elle n’a plus à démontrer ses nombreux bienfaits :
- Protection de la biodiversité (nourriture, refuge, et zone de reproduction pour les oiseaux, insectes, petits mammifères ou amphibiens)
- Lutte contre l’érosion des sols
- Lutte contre l’effet de serre (Absorption du CO2)
- Diminution de la pollution des nappes (filtration des engrais répandus)
- Protection contre les vents dominants
- Maintien de l’humidité du sol
Fruits de sureau
Dans un premier temps il est important de bien choisir la zone de plantation et de connaitre l’ensoleillement ou le type de sol, cela vous aidera pour le choix des végétaux.
Au niveau de la plantation des arbres et arbustes, il faut faire attention aux distances de plantation mais surtout de développement de ceux-ci. Il y a des distances à respecter selon le voisinage, la présence de chemins communaux, bord de cours d’eau, etc. N’hésitez pas à vous rendre en mairie pour avoir les informations nécessaires aux arrêtés préfectoraux ou municipaux du code civil.
Quand ?
La plantation s’effectue de préférence à l’automne, et peut s’étaler jusqu’à mi-mars, hors des périodes de gel et quand le sol est gorgé d’eau.
Quoi ?
Il est important de mélanger différentes espèces, et de types différents (arbres et arbustes). En effet, cela attirera la faune et constituera également une protection naturelle contre les attaques de parasites ou de maladies. De plus, il faut prioriser l’utilisation de plantes locales, mais aussi des plantes fournissant des baies ou des fruits aux oiseaux.
Voici quelques exemples de variétés pour constituer votre haie : le noisetier, le charme, le chêne, le sorbier des oiseleurs, le saule, le houx, le tilleul, le sureau, l’aulne glutineux, le merisier, le fusain d’Europe, l’aubépine, le prunellier, le groseillier, la viorne obier, l’églantier, le cornouiller sanguin…
Il faut éviter les thuyas qui acidifient le sol, ainsi que les lauriers ou les troènes car ils ont un développement rapide demandant plusieurs tailles annuelles.
Comment ?
- Préparer une bande de terrain avec une bêche quelques jours avant la plantation ;
- Planter les végétaux : Si c’est une haie basse -> écartement entre les pieds de 20 à 30 cm ;
- Couvrir le sol avec de la paille, du broyat de végétaux ou même des déchets de tonte, pour éviter le dessèchement du sol et la repousse rapide des herbacées.
Quel entretien ?
Si possible, évitez de tailler vos haies au printemps jusqu’au début de l’été, afin de conserver les nids des oiseaux et leurs oisillons.
A défaut de marabout, accueillez les grenouilles !
L’implantation d’une petite mare est un vrai plus pour la biodiversité. Elle attirera l’ensemble des habitants de votre jardin, les insectes, les oiseaux et bien sûr les amphibiens. Toutes les espèces faisant partie de la famille des amphibiens sont protégées, ce qui atteste de leur vulnérabilité (raison de plus pour les aider).
Quand ?
La période la plus favorable pour creuser ou mettre en place une mare est assez variable. En effet, comme la mare est inexistante, vous ne dérangerez pas énormément d’espèces (selon l’emplacement choisi). Une mare peut se créer en fin d’été, ou à l’automne, jusqu’au printemps.
Ou et comment s’y prendre ?
Pour choisir l’emplacement de la mare, il faudra disposer au minimum d’une surface de 2 ou 3 m2. De plus, il faut l’aménager :
- Dans un endroit plat,
- Au niveau le plus bas du jardin,
- Sur une zone sans trop d’arbres à proximité,
- Dans un coin ensoleillé
Étape suivante :
- Creuser des paliers de différentes hauteurs et faire des pentes douces (10 à 20 %) afin de permettre l’accès entre la terre et l’eau pour la faune.
- Profondeur : Il faut absolument 80 cm minimum jusqu’à 120 cm maximum.
- Pour étanchéifier et assurer la longévité du plan d’eau, déposer une couche d’argile de 20 à 30 cm. L’argile doit être damé convenablement sur toute la surface.
Il est possible de mettre aussi une bâche noire (camouflée sur les bords par des pierres par exemple). Pour une bâche plus résistante à long terme, il faut disposer en dessous un lit de sable d’environ 5 cm.
Phase finale :
- Pour le remplissage, il faut privilégier l’eau de pluie car l’eau du robinet est chlorée, coûteuse, et donc moins recommandée.
- Vous pourrez ensuite introduire des plantes aquatiques, non exotiques et présentes naturellement, comme l’iris d’eau ou le nénuphar blanc. Il est important de choisir des plantes indigènes pour éviter à tout prix l’introduction d’espèces susceptibles de devenir invasives.
Le bassin rigide préformé peut être une solution, il est en effet facile à implanter. Il est tout de même déconseillé car les pentes sont généralement trop abruptes. En revanche il est possible d’agrémenter et d’essayer d’aménager les berges pour constituer les pentes douces.
Disposez un petit tas de bois au bord de la mare pour créer un refuge hors de l’eau pour la période terrestre et l’hivernage des amphibiens 😉
Et ensuite ?
Entretien annuel : retirer l’excès d’algues ou de lentilles, et faucher la végétation des berges. Pour vous aider dans l’entretien de la mare, certaines plantes aquatiques ont des propriétés oxygénantes ce qui peut éviter par exemple, que l’eau ne se trouble.
Pour ce qui est de l’installation de la faune, la vie en milieu aquatique trouve rapidement sa place et son équilibre seule.
Attention !!!
Il ne faut introduire aucun animal, si le milieu leur convient, ils viendront d’eux même. Les poissons rouges ou même les tortues peuvent manger les œufs, les larves et parfois même des individus adultes.
Des congés pour votre tondeuse
Pourquoi ne pas opter pour une tonte différenciée ou raisonnée de votre pelouse ?
Bannissons les tontes rases pour accueillir les insectes et les jolies fleurs sauvages !
En quoi ça consiste ?
En gros, c’est une action qui consiste à laisser des parties de pelouse à l’état sauvage et non tondu ou moins régulièrement en fonction de vos usages.
Par exemple, une partie de terrain où vous allez souvent peut être tondue à votre guise et pour des zones moins utilisées, cela peut être moins régulier.
La pelouse une zone primordiale pour tous au jardin et bien souvent la tonte est excessive pour un aspect dit « soigné » !
En effet, c’est beaucoup moins attrayant pour la biodiversité, car en général on ne laisse pas les plantes se développer jusqu’à la floraison, donc les insectes pollinisateurs notamment n’y trouveront pas leur compte.
Laisser des zones moins entretenues voir pas du tout c’est un plus pour les insectes mais également les fleurs sauvages, qui sont très jolies… à condition d’attendre qu’elles fleurissent.
Et en plus, ça vous fera gagner du temps dans l’entretien de vos extérieurs !
Comment faire ?
Selon l’usage de vos petits coins de pelouse vous pouvez :
Pour une zone tondue : intervenir quand vous le voulez, en général c’est à une hauteur moyenne de 7cm
Pour une zone de tonte espacée : intervenir 1 à 2 fois par mois maximum et laisser une hauteur de 8 à 10cm
Pour une zone sans intervention il vous suffira de laisser venir à vous les insectes et les fleurs sauvages
Donner un p’tit coup de pouce à la faune
Hôtel **** pour arthropodes en tout genre !
Certains espaces tels que les parcs ou les jardins, ne permettent pas d’accueillir la faune de manière diversifiée. Les insectes jouent un rôle primordial dans un milieu, certains ont le rôle d’auxiliaire, d’autres s’occupent de la pollinisation de vos plantes. Il est possible de favoriser la présence de ces espèces en réalisant des aménagements agissant comme habitats de substitution. Les hôtels à insectes offrent un habitat à de nombreux insectes.
Ou, quand et comment installer cet aménagement ?
L’installation de l’hôtel à insectes proche d’un massif, dans un endroit ensoleillé, à l’abri du vent et de la pluie. Il doit être exposé en façade, sud / sud-est, et surélevé d’environ 20 à 30 cm du sol par des briques ou des petits, pour éviter que l’humidité ne s’installe.
L’installation d’un hôtel à insectes se fait habituellement au tout début du printemps, dès l’arrivée des premiers insectes.
Le bois utilisé pour la construction doit être non traité, pour empêcher l’intoxication des hôtes. La taille des compartiments et les garnitures doivent être variées au maximum. A l’intérieur des loges, vous pouvez disposer des bûches, de la paille, des morceaux de branches et brindilles, des briques creuses, des tiges à moelle et creuses, ou encore un ou deux pots de fleurs en terre cuite, pommes de pin, et des feuilles mortes.
Pour le jardinier souhaitant aider les insectes et favoriser leur développement, il est possible de le créer vous-même, qu’il soit très simple ou plus élaboré. Dans des livres ou sur des sites internet, vous trouverez différents modèles faciles à réaliser soi-même.
Quel entretien ?
L’hôtel à insectes nécessite très peu d’entretien, si ce n’est de protéger le bois s’il n’est pas peint avec de l’huile de lin. L’avantage est que bon nombre d’insectes reprennent souvent le même nid. En revanche, si les tiges à moelle ou les bûches percées se sont fendues, vous pouvez les changer.
La bûche percée
Les abeilles et guêpes solitaires viennent pondre dans les cavités creusées par les larves d’insectes xylophages.
Il vous faut : Une bûche ou une demie bûche et une perceuse !
- Percez des trous de différents diamètres (de 3 à 16 mm) et de 5 à 10 cm de profondeur sur une face de la bûche.
- Utilisez un bois dur et sec et surtout non traité.
- Installez votre bûche dans un endroit ensoleillé à l’abri de la pluie.
Utilisez des essences à bois dur (hêtre, chêne…) car les essences à bois tendre ont tendance à gonfler par temps humide.
Ces nichoirs sont très rapidement occupés et peuvent servir 3 ou 4 ans avant d’être renouvelés.
Le refuge à bourdons
Il est destiné aux bourdons terrestres, qui nidifient le plus souvent dans d’anciennes galeries de rongeurs.
Il vous faut : un pot en terre, une planche de bois ou une tuile faîtière et de la paille !
- Enterrez un pot de fleur à l’envers garni de paille en laissant le trou du pot apparent.
- Placez au-dessus, une planche surélevée afin de protéger le trou de la pluie, tout en laissant un accès aux bourdons.
- Enterrez le pot dans un endroit du jardin où personne ne marche et qui ne sera pas rapidement recouvert de végétation.
- Veillez à ce que l’eau ne puisse pas ruisseler dans le pot et noyer les insectes, placez donc le pot dans une partie haute de votre jardin et non pas dans une cuvette par exemple.
Le pot à forficules
Les forficules, plus connus sous le nom de perce-oreilles, sont des prédateurs de pucerons. Ils sont nocturnes, et se réfugient dans des endroits sombres durant la journée.
Il vous faut : un pot en terre, de la ficelle, de la paille, un morceau de grillage du diamètre du pot ou un filet à oignons !
Le pot sera suspendu à l’envers :
- Passez la ficelle dans le petit trou du pot et maintenez la avec une petit bout de bois par exemple.
- Remplissez le pot de paille.
- Afin de maintenir la paille, placez le grillage ou le filet sous le pot; faites le tour du pot avec de la ficelle pour faire tenir le grillage, puis faites un nœud.
Vous pouvez maintenant le placer dans votre jardin à hauteur de végétation pour que les forficules puisse y monter.
Fagots de tiges creuses et à moelle
Comme la bûche percée, le fagot de tiges creuses permettent aux hyménoptère de trouver une cavité pour pondre.
Il vous faut : des tiges et de la ficelle !
- Coupez des tiges creuses (ombellifères, bambou, carotte sauvage, fenouil, céleri vivace, forsythia…) de 15 à 20 cm de long.
- Laissez si possible une extrémité fermée.
- Liez une quinzaine de tiges de différents diamètres avec la ficelle pour former le fagot.
- Vous pouvez le placer à proximité de vos massifs à une hauteur comprise entre 50 cm et 2 m, sur un arbre ou même du grillage.
- Veillez à les disposer dans un endroit ensoleillé et à l’abri des intempéries.
L’osmie, par exemple, pond directement dans une tige creuse et bouche les orifices avec de la terre argileuse, elle même.
Certains hyménoptères se reproduisent uniquement dans des tiges à moelle (sureau, ronces, rosier, framboisier, hortensia….).
Leur rôle de prédateurs :
Pour les autres ce sont des pollinisateurs ; ils sont donc précieux pour nos plantes mais aussi pour nous !
Abriter les hérissons
Les chauves-souris
Les chiroptères jouent un rôle important dans la chaine alimentaire. Chasseuses de nuit, les chauves-souris sont insectivores et attrapent leurs proies en vol (moustiques, mouches, papillons). Elles peuvent en avaler jusqu’à 3 000 en une nuit, soit un quart de leur poids.
Vous pouvez les attirer chez vous en installant des petits gîtes pour qu’elles se reposent à l’abri durant la journée. Vous pouvez les construire vous-même. Pour en acheter, vous avez diverses structures environnementales qui en commercialisent, ou sinon sur les sites internet de celles-ci. Pour les faire vous-même, il y a des longueurs et diamètres à respecter sinon malheureusement cela ne conviendra pas aux demoiselles de la nuit.
Voici l’exemple d’un plan de conception :
Les gîtes doivent être accrochés en plein soleil, direction sud, et à 2 à 3m minimum de hauteur pour éviter que les prédateurs puissent y accéder. Il est préférable de les installer à la fin de l’hiver, lorsqu’elles sortent d’hibernation et cherchent un refuge pour la période estivale. Vous pouvez fixer les gîtes sur des bâtiments mais également sur des arbres (si possible proche d’une mare ou d’une lisière). Une fois votre part de travail réalisé, il ne faut plus y toucher pour éviter de déranger ses occupants, surtout en hiver.)
Tas de bois, tas de pierres
Un simple tas de bois mort ou de pierres sera un véritable plus à votre environnement. Ce type d’aménagement permet de constituer un petit abri pour de nombreuses espèces (insectes et autres arthropodes, reptiles, oiseaux, mammifères et amphibiens).
En effet, durant la journée les pierres accumulent de la chaleur et la diffusent durant la nuit. Le bois quant à lui, en vieillissant, va constituer un véritable refuge pour :
- Les insectes xylophages, qui vont se nourrir du bois mort ;
- Les oiseaux pour se nourrir ou nicher entre les buches (rouge-gorge, troglodyte);
- Les petits mammifères qui pourront y faire leur nid (hérissons, loirs) ;
- Et les amphibiens pour passer l’hiver au chaud (crapauds, tritons, grenouilles, salamandres)
- Les papillons et les lézards peuvent même y venir pour prendre un bain de soleil.
Où ?
- Dans un endroit protégé des vents dominants
- Dans un coin isolé de la vue
- De préférence au sud
Il faut éviter de retirer les bûches ou branches dégradées et ajouter au fur et à mesure des années, d’autres morceaux de bois. Pour le tas de pierres, inutile de colmater les trous entre chacune des pierres.
Inviter les passereaux pour un apéro d’hivernatoire
En hiver, les oiseaux sont confrontés aux baisses des températures, le plus difficile est bien sûr de résister au froid. Pendant les périodes de gel et de neige, leurs besoins énergétiques s’intensifient. Lors de nuits froides, les oiseaux peuvent perdre jusqu’à 10% de leur poids, ils doivent alors les reprendre rapidement durant la journée. De plus, le nourrissage vous permettra d’observer davantage d’oiseaux au sein de votre jardin.
Quand ?
Il est préconisé un nourrissage seulement durant la saison la plus difficile, en période de froid prolongé. Le nourrissage peut s’effectuer globalement de mi-novembre à fin mars. Il est totalement déconseillé de nourrir les oiseaux au printemps et en été car cela peut créer de la dépendance chez certains individus et même mettre en péril les nichées.
Quoi ?
Recette de boule de graisse maison :
Comment ?
En installant des mangeoires, vous attirerez sans aucun doute les petits passereaux. Il existe trois types de mangeoires :
- La mangeoire à toiture : généralement un pieux d’1m à 1 m 50 de haut avec un plateau couvert pour protéger la nourriture des intempéries ;
- La mangeoire à plateau : permet d’accueillir plus d’oiseaux en même temps mais n’est pas protégée de la pluie ou du vent ;
- La mangeoire de type « distributeur » : facile à remplir, protégée des intempéries mais elle nourrit peu d’oiseaux en même temps.
Il est bien évidemment possible de mettre les trois types, mais il est préférable d’en avoir une avec un toit. Attention aux boules de graisses avec un filet autour, les oiseaux peuvent coincer leurs pattes dedans, il est donc conseillé de les enlever. Évitez aussi le pain, qui n’a aucune valeur nutritionnelle pour eux, mais également les aliments salés, non assimilables.
N’hésitez pas à disposer également des petits abreuvoirs pour leur offrir de l’eau l’hiver, sans rien y ajouter (à renouveler en cas de gel).
Quel entretien ?
Les mangeoires doivent être nettoyées et désinfectées 1 fois par semaine pour éviter l’accumulation et la propagation de bactéries, avec du vinaigre blanc, du savon noir ou du savon de Marseille par exemple (pas de produits chimiques).
A louer.. nichoir tout confort !
La pose de nichoir dans un jardin donne un coup de pouce et facilite la tâche du choix de l’emplacement du nid, mais ne le remplace pas, le nid est fait naturellement. Dans un jardin, selon les régions, en campagne, en ville, on peut accueillir de nombreuses espèces d’oiseaux très différentes. Les mangeoires peuvent permettre d’attirer les espèces présentes aux alentours et de les connaitre. Chaque espèce utilise une forme de nichoir différente, la principale différence se fait surtout au niveau du trou d’envol.
Quand ?
La pose de nichoirs se fait en hiver (courant janvier), sous une belle journée ensoleillée, lorsque les individus visitent et choisissent leur futur site de nidification.
Ou l’installer ?
Les nichoirs se posent généralement dans des endroits protégés des vents dominants. Un nichoir ne doit jamais être placé en plein soleil ni complètement à l’ombre. Le trou d’envol du nichoir doit être exposé au soleil levant, vers l’est ou le sud-est. Placez votre nichoir de manière à ce que l’ouverture soit légèrement dirigée vers le bas afin d’éviter que la pluie n’y entre. La distance avec le sol doit être d’au minimum 2 m, pour éviter à tout prix que les prédateurs ne l’atteignent. (Voir ci-dessous l’habitat et les hauteurs à respecter pour quelques espèces)
Comment l’installer ?
On peut très bien construire ses nichoirs soit même avec des matériaux de récupération, des chutes de bois, etc… Cependant, il est impératif de respecter à la mesure près les dimensions adaptées à l’oiseau, sinon personne n’y viendra. De plus, il faut proscrire l’utilisation de bois traité pour éviter que cela empoisonne les oiseaux et leurs petits. Lors de la construction il faut penser à garder un côté qui pourra être ouvert pour entretenir le nichoir. De plus, des petits trous peuvent être percés dans le plancher afin de laisser s’écouler l’eau, si jamais il y a infiltration
Comment l’entretenir ?
La partie entretien d’un nichoir est très importante. A partir de la mi-septembre, il est donc possible d’y accéder, les oiseaux ne reprennent jamais le même nid (sauf les hirondelles). Il faut donc ouvrir le nichoir et enlever tous les matériaux à l’intérieur. C’est l’occasion aussi de vérifier l’état du nichoir, pour éventuellement le réparer s’il y a des fissures ou des charnières de cassées afin d’éviter qu’il ne cède l’année suivante (avec des oiseaux dedans…). Si le nichoir n’est pas peint, il peut être enduit d’huile de lin pour le protéger l’année suivante.
Attention !!! Ne jamais ouvrir un nichoir en période de nidification (d’avril à août) pour ne pas faire peur aux oiseaux, et éviter qu’ils n’abandonnent le nid au stade des œufs ou que les petits s’envolent prématurément. L’observation peut se faire avec une paire de jumelles.
[Si vous avez des hirondelles qui souhaitent nicher dans votre grange ou votre garage, vous pouvez créer une petite ouverte pour leur laisser un libre accès (et refermer cette petite trappe l’hiver).]
3000 moustiques en une nuit !!!
Les chiroptères jouent un rôle important dans la chaine alimentaire. Chasseuses de nuit, les chauves-souris sont insectivores et attrapent leurs proies en vol (moustiques, mouches, papillons). Elles peuvent en avaler jusqu’à 3 000 en une nuit, soit un quart de leur poids.
Vous pouvez les attirer chez vous en installant des petits gîtes pour qu’elles se reposent à l’abri durant la journée. Vous pouvez les construire vous-même.
Pour en acheter, vous avez diverses structures environnementales qui en commercialisent, ou sinon sur les sites internet de celles-ci.
Pour les faire vous-même, il y a des longueurs et diamètres à respecter sinon malheureusement cela ne conviendra pas aux demoiselles de la nuit.
Voici l’exemple d’un plan de conception :
Où ?
Les nichoirs doivent être accrochés en plein soleil, direction sud, et à 2 à 3m minimum de hauteur pour éviter que les prédateurs puissent y accéder. Vous pouvez fixer les gîtes sur des bâtiments mais également sur des arbres (si possible proche d’une mare ou d’une lisière).
Quand ?
Il est préférable de les installer à la fin de l’hiver, lorsqu’elles sortent d’hibernation et cherchent un refuge pour la période estivale.
Une fois votre part de travail réalisé, il ne faut plus toucher au gîte pour éviter de déranger ses occupants, surtout en hiver !