A cette époque de l’année, des nombreux arbres et arbustes sont en pleine fructification. C’est l’occasion pour nous de découvrir de nouvelles couleurs le long des chemins, mais pas que !
Les argousiers, aubépines, fusains, troènes, nerpruns, ronces, ou encore les sureaux sont tous en fruits ! Une bien bonne nouvelle pour la migration post-nuptiale des passereaux non ?
Effectivement, chaque déplacement pour un oiseau a un coût énergétique plus ou moins élevé. Avant d’entreprendre une étape migratoire, les oiseaux doivent effectuer des réserves, qui seront stockées sous forme de graisse et converties en masse musculaire.
Chez certaines espèces, la masse corporelle d’un individu peut doubler avant le grand départ !
En Europe, il n’y a pas réellement d’oiseaux exclusivement frugivores, mais beaucoup s’y intéressent à une certaine période de l’année.
Au printemps et en été, c’est un complément rafraîchissant alors qu’à l’automne et en hiver, une ressource riche en vitamine. Les fauvettes, les grives, les merles, les mésanges, les rouges gorges, ou encore chardonnerets par exemple raffolent de ces petites boules colorées.
Et les fruits toxiques alors ? Aucune inquiétude à avoir, les animaux sauvages savent les reconnaître et les recracher s’ils en ingèrent par erreur.
Un autre avantage des baies d’automne ? Tous ces petits gourmands vont alors participer à la dissémination des graines ingérées grâce à leurs fientes : l’ornithochorie.
Tout le monde y trouve son compte, une symbiose entre faune et flore.
Texte : Léa Coftier / Illustration : Alexander Hiley