La Rainette verte, la chanteuse difficile à observer
En ce moment au Parc du Marquenterre, il faut scruter attentivement les feuilles de ronces. Un petit amphibien s’y dissimule. C’est la Rainette verte ou Rainette arboricole. Eh oui il n’y a pas que des mûres ! D’autant qu’il vaut mieux les laisser pour les passereaux qui refont le plein de glucides avec ces fruits et d’autres baies.
Doté d’une coloration à dominante vert pomme et d’une ligne médiane se prolongeant sur les flancs – contrairement à sa cousine la Rainette méridionale – son mimétisme presque parfait la rend difficile à observer dans la végétation. Mais évidemment pas pour les guides naturalistes !
Cette petite grenouille appartient à l’ordre des anoures, ce qui signifie qu’ils sont dépourvus de queue une fois adulte, contrairement aux urodèles représentés par les tritons et les salamandres.
Les milieux de vie de prédilection de la Rainette verte sont les mares à végétation palustre. Cet animal est nocturne. Son régime alimentaire est principalement constitué d’insectes volants qu’elle attrape aisément grâce à sa langue gluante.
Dès le mois d’avril et jusqu’au début de l’été, elle se fait remarquer par son chant puissant et beaucoup plus rapide que celui de la Rainette méridionale. C’est à cette période que les femelles, guidées par le chant des mâles, rejoignent les places d’accouplements. Les œufs sont déposés en paquets et éclosent 10 à 15 jours plus tard. Son chant automnal, quant à lui, est plutôt diurne, et se laissera entendre jusqu’en novembre, période où elle se cachera pour hiberner…
Texte et illustration : Foucauld Bouriez