L’abondance des Vulcains
En ce début du mois d’août, de nombreux papillons Vulcains (Vanessa atalanta) se délectent du nectar des Eupatoires en fleurs. Ces grands papillons sont faciles à reconnaître avec leurs deux couleurs rouge et noire très tranchées.
Leurs longues ailes trahissent un comportement migrateur. En fin d’été, en effet, les deuxième ou troisième générations nées en Angleterre filent plein Sud, traversant la Manche pour aller hiverner le long de la côte atlantique et probablement jusqu’en Espagne. Par vent porteur, le Vulcain peut atteindre 40 km par heure, pas mal pour un “simple” papillon ! Ces migrations n’ont lieu que lorsque les températures excèdent au moins 11 degrés.
Conséquence de la douceur hivernale, le Vulcain hiverne désormais sur notre littoral à l’état adulte – généralement dans un bâtiment, un garage ou un gros tas de bois – ce qui n’était a priori pas le cas il y a encore une vingtaine d’années, où on le trouvait plus au Sud. Ces individus, plus foncés que ceux qui hivernent à l’état de chrysalide, ressortiront en mars.
Tous pondront au printemps sur des plantes encore communes comme les orties, la pariétaire officinale ou le houblon sauvage, ce qui fait que cette espèce est encore relativement abondante dans notre région.
Texte et illustrations : Philippe Carruette