Le Loriot d’Europe, un oiseau aux couleurs chatoyantes
Les premiers mâles de Loriot d’Europe commencent à se faire entendre dès le mois de mai, époque à laquelle ils reviennent de leur zone d’hivernage située en Afrique tropicale, pour nicher chez nous. Profitons-en, car après l’émancipation de ses trois ou quatre jeunes, ce passereau migrateur rejoindra ses quartiers d’hiver dès le mois d’août…
Cet oiseau, de la taille d’un merle, possède une parure jaune d’or, des ailes noires et un bec rouge. Les lores, qui correspondent à la partie entre les narines et les yeux, sont également noirs. Cet ensemble de couleurs permet d’obtenir un beau contraste.
Le Loriot signale principalement sa présence par son chant très agréable à écouter, correspondant à une onomatopée caractéristique : lûolio. Néanmoins, cet oiseau farouche reste assez discret et difficile à observer. Alors quand il sort de sa cachette pour pointer le bout de son bec, ce spectacle éphémère est toujours un heureux moment !
C’est le cas notamment lorsqu’il s’agit de défendre son territoire contre d’éventuelles menaces : surgissant des buissons de son vol ondulant tel un éclair jaune, il démontre alors ses qualités de combattant. Il y a quelques mois, il a ainsi été observé en train de faire fuir un Faucon émerillon. Ce petit rapace n’a même pas cherché à résister et est parti aussitôt.
Concernant son habitat, il affectionne tout particulièrement les boisements de feuillus composés d’un couvert arbustif dense et d’arbres de haut jet. Le Loriot est un oiseau doté d’un régime alimentaire diversifié, puisqu’il se satisfait à la fois d’insectes et de fruits. En été, il devient nettement plus frugivore. Il n’hésite pas à se gaver de cerises, fruit qu’il adore par-dessus tout.
Soyez attentif en arrivant à la héronnière, peut-être que les plus chanceux d’entre vous auront le bonheur de l’observer furtivement à travers les frondaisons…
Texte et illustration : Foucauld Bouriez