Le retour du canard « brouteur »
De retour de Scandinavie et de Russie où il s’est reproduit dans la taïga, le Canard siffleur se prépare en vue des futures parades amoureuses qui auront lieu cet hiver. Bien que méconnu, cette espèce est si reconnaissable en hiver qu’il est difficile de passer à côté sans la remarquer.
L’espèce tient son nom du cri émis par le mâle, qui rappelle une sorte de sifflement.
Arborant son plumage nuptial, le mâle se reconnait par sa tête rousse avec une bande frontale jaune pâle, sa poitrine rosée et son corps gris. La femelle, plus discrète, a un plumage brun à roux,surtout sur les flancs, et le dos écaillé. Tous deux ont un bec gris-bleuté, noir à l’extrémité. En vol, de grands carrés blancs sont visibles sur le dessus des ailes du mâle.
Les Canards siffleurs vivent et se déplacent en groupe. La manière dont ils cherchent leur nourriture les rend très reconnaissables : ils se déplacent dans les prairies et zones humides herbeuses à la recherche d’insectes et « broutent » l’herbe, qui constitue la plus grosse part de leur régime alimentaire. Leur bec est adapté à cet effet, puisque leur extrémité puissance permet d’arracher facilement toutes les parties d’une plante, jusqu’à la racine ! Une tondeuse bien efficace !
Alors bon appétit les siffleurs, au plaisir de vous croiser cet hiver dans les prairies humides du Marquenterre !
Texte : Solène Bischoff / Illustration : Maëlle Hello