Le Rossignol philomèle, un musicien discret au chant mélodieux
Le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) appartient à la famille des Muscicapidés. Il ressemble beaucoup à son cousin le Rougegorge familier (Erithacus rubecula), par le port dressé de sa queue. Les parties supérieures ainsi que le croupion sont roux. Les parties inférieures sont blanchâtres, mais un bandeau brun-roussâtre orne sa poitrine et ses flancs. Son œil noir assez grand est entouré d’un cercle oculaire blanc-crème bien visible.
Il apprécie particulièrement les forêts aux peuplements jeunes. Les corridors écologiques comme les écotones (lisières) ou les haies le long des zones humides riches en végétation épaisse lui conviennent également.
Le mâle ne se pose jamais au sommet pour chanter, contrairement à d’autres espèces. Cela rend plus compliquée son observation. Il faut le chercher dans les feuillages…
Revenant d’Afrique subsaharienne à partir de la seconde décade du mois d’avril, il aime annoncer son arrivée par un chant flûté. Le mâle très territorial chante de jour comme de nuit ; d’où son nom en anglais : « Nightingale ».
Son régime alimentaire insectivore est majoritairement constitué de coléoptères et de fourmis capturés au sol. En été, avant son grand voyage, il complète son menu avec des baies bien mûres qui sont riches en oxydes de fer.
Un couple de rossignol peut avoir jusqu’à deux couvées dans la saison. Le nid est construit dans la végétation basse proche du sol. Quatre à cinq œufs olive tachetés de rougeâtre sont couvés pendant treize jours. Les juvéniles seront indépendants seulement à l’âge d’un mois.
Texte et illustration : Foucauld Bouriez