Les grandes marées tant attendues !
Pour ces premières grandes marées de l’année, les stationnements de limicoles ont été au rendez vous avec plus de 6700 huîtriers pie le samedi 22 août sur les vastes zones sableuses du poste 4 (reposoir principal de marée haute pour les limicoles). Plusieurs oiseaux portaient des bagues colorées issues des programmes de baguage hollandais où les oiseaux sont bagués poussins. Néanmoins, les juvéniles semblent vraiment peu nombreux. Un âge ratio effectué sur 800 oiseaux fin juillet ne donnait que 8% de jeunes, pourcentage très faible.
Les courlis cendrés (1600) et corlieux étaient également présents au poste 4 mais plutôt les pattes dans l’eau comme à leur habitude. On se demande pourquoi depuis deux ans les courlis cendrés ne se posent plus au poste 7 (faible niveau d’eau du chenal, prédation du Faucon pèlerin, développement de la végétation sur la digue…?). Un beau rassemblement de bécasseaux maubèches avec 110 oiseaux bien serrés les pattes dans l’eau comme une « cohorte romaine » coincée entre huîtriers et courlis. Les Sternes caugek, cherchaient plutôt les stationnements en zone plus végétalisée avec les laridés extrêmement nombreux et de diverses espèces. Dans cette foule très disciplinée, on pouvait déceler quelques pluviers argentés, barges rousses, tournepierres à collier ou encore grand gravelot. N’oublions pas que ce reposoir est absolument vital pour les limicoles à marée haute qui y effectuent les activités de confort (toilette, sommeil…) ; quasi impossible à effectuer à marée basse où le temps est optimisé pour la quête de nourriture sur les vasières de la Baie de Somme.
Au même moment au poste 7 se regroupent près de 1200 grands cormorans, hélas le plus grand rassemblement de spatules (près de 400 individus) du fait des vents forts était bien à l’abri, au fond du poste 7 et n’étaient visibles de loin que depuis le poste 10.
Les prochaines grandes marées seront mi septembre : du 17 septembre au 22 septembre 2020 toujours en début d’après midi.
Texte : Philippe Carruette / Illustration : Léa Coftier