Quelques couleurs dans la grisaille de l’hiver…
De la famille des turdidés, c’est-à-dire les merles et les grives mais également le Rougegorge familier, le Tarier pâtre est un oiseau peu commun en hivernage dans nos contrées. Dans la grisaille de l’hiver, observer cet oiseau coloré reste un moment d’exception. Actuellement un couple de cette espèce est régulièrement observé aux alentours du petit parcours, perchés à la cime de quelques branches d’arbustes ou de grandes tiges sèches restées sur les anciennes prairies. Le mâle surtout, revêt des couleurs attrayantes avec sa poitrine rouge brun orangé. La tête noire contraste joliment avec une bordure blanche marquant le cou, telle une petite écharpe blanche. La femelle est plus terne mais tout aussi charmante avec des couleurs brunes un peu plus douces. La beauté de ces oiseaux réside aussi dans la finesse de la tête avec un bec fin typique des insectivores. Virevoltant depuis un poste en hauteur, ces oiseaux happent nerveusement tout petit insecte passant à leur portée. Souhaitons-leur de trouver encore quelque temps de quoi subsister grâce aux températures encore douces, car ces oiseaux en cas de froid et surtout en cas de neige, peuvent avoir plus de difficultés à trouver de quoi survivre. Mais les dunes sèches du Marquenterre, bien exposées au soleil sont les terrains de prédilection pour cette espèce.
Dans les allées du Parc, de petits cris stridents retentissent…ouvrez l’œil, une horde de petits passereaux, telle une troupe de cris d’enfants agités, risquent de vous survoler : ce sont les Mésanges à longue queue. Circulant de branches en branches, elles inspectent chaque petite brindille à la recherche d’insectes de petite taille. Ces petits cris constants sont la garantie pour les individus du même groupe de garder le contact. Cette vie en groupe est vitale pour la survie de ces oiseaux, stratégie contre les prédateurs et stratégie de survie contre les rigueurs de la nuit. En effet, les Mésanges à longue queue se réunissent à la tombée du jour, groupées dans un fourré, en se pressant l’une contre l’autre afin de se réchauffer.
Le chant du Rougegorge familier est l’une des rares sérénades encore audible durant l’hiver. Cet oiseau si commun est parfois surnommé dans les campagnes le rossignol de l’hiver. En gonflant ses plumes d’une couche d’air isolante, il est l’oiseau sympathique par excellence arborant cette poitrine arrondie et colorée.
Ainsi toute période a ses avantages et les arbres et arbustes dénudés en cette saison nous offrent des bonnes conditions pour observer ces passereaux présents en hivernage !
Bonjour Corinne,
des espèces que j’observe aussi , avec joie, en campagne. Très intéressant cet article.
Valérie