Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Chaque lundi, à 14h30, une sortie de 2h30 en semi-autonomie est proposée aux familles. Une enquête est lancée pour trouver le nichoir perdu et son contenu surprise… Quatre énigmes doivent être résolues pour trouver quatre chiffres mystères qui serviront à ouvrir une boîte à code qui donnera de nouveaux indices. Ces indices, ainsi que la table d’orientation, vous amèneront vers le nichoir perdu.

Chaque famille sera équipée d’un livret, d’un sac d’enquêteur et d’une paire de jumelles par personne. On parle de sortie en semi-autonomie, pourquoi ? Parce que des guides seront présents pour donner les consignes à l’entrée du Parc ainsi que sur le parcours, et donner des énigmes qui apporteront des réponses pour trouver le nichoir perdu.

Les cinq familles participantes auront chacune des énigmes différentes et des noms d’équipe différents : l’équipe Grèbe castagneux, l’équipe Canard colvert, l’équipe Grand Cormoran, l’équipe Spatule blanche et l’équipe Huîtrier pie. Chaque équipe trouvera un code unique en fonction des énigmes à résoudre, pour ensuite découvrir “leur” nichoir à la héronnière.

Pas d’inquiétude, si toutefois un ou plusieurs chiffres du code devant être retrouvé pour trouver le nichoir est manquant ou incorrect, le guide de la héronnière donnera à la famille une dernière chance pour le ou les obtenir…

Attention, le jeu se déroule sur le parcours intermédiaire, pour être sûr de rentrer dans les temps et profiter d’un moment convivial tous ensemble au dernier poste… autour d’un bon petit goûter !

Texte : Raphaële Thilliez / Illustration : Alexander Hiley

Mise en place le 1er juillet 2023 pour fêter les 50 ans du Parc, nous avons décidé de renouveler l’ouverture annuelle à 6h00 le 29 juin 2024. Pour les 51 ans du Parc cette fois-ci la nature nous a gâtés (on se souvient de la pluie, du vent et de la grisaille de l’année dernière…). 

La légère brume finissait de s’estomper sur les toutes nouvelles pannes créées dès l’entrée du Parc, où un Martin-pêcheur nous accueillait – bien réveillé lui ! Les lumières étaient sublimes, d’une grande pureté, sans une once de vent. 

À peine descendus du point des vue, les Onagres de Lamarck et bisannuelles nous attendaient, fraîchement écloses de la nuit, illuminant la dune. Les derniers chants de l’année des passereaux avaient augmenté la sono et même la discrète Bouscarle de Cetti se rendait visible. 

À la héronnière, les Spatules et les Bihoreaux revenaient de leurs escapades alimentaires nocturnes – permettant de confirmer qu’il y a bien trois couples nicheurs de ce petit héron gris, dont un constitué d’un immature. 

Les limicoles étaient également présents, aussi bien les nicheurs et estivants locaux (Barges à queue noire, Avocettes élégantes, Petit gravelots…) que les tous récents migrateurs postnuptiaux (Chevaliers guignette, culblanc, sylvains et arlequins). L’Échasse mâle surveillant ses quatre poussins de 12 jours prenait des positions de diva au repos, profitant de la quiétude du matin. 

Outre les multiples plaisirs des yeux, la surprise ornithologique fut la femelle et ses 10 poussins de Sarcelle d’été qui nous a régalé de ses leçons d’éducation parentale, gage de survie de sa famille nombreuse. Deux, puis quatre renards longeaient les digues de front de mer, de retour de leur maraude nocturne. Et tant d’autres rencontres…

78 personnes ont profité et surtout partagé, après un petit café d’accueil, ces moments du vivant qui nous rappellent que chaque rencontre est à savourer, car on la sait éphémère et unique comme la vie. 

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Alexander Hiley

Pour le plus grand plaisir des passionnés d’ornithologie, un couple de Loriots d’Europe a choisi la cime d’un bouleau non loin du chemin entre le poste à mangeoires et la héronnière pour y nidifier. 

Le Loriot d’Europe, un oiseau aux couleurs chatoyantes 

Une boule en forme de hamac perchée entre deux branches fourchues, se dévoile entre les feuilles. Ce nid, notamment composé d’écorces de bouleau et de quelques plumes de cygne, renferme un trésor d’une rare beauté : madame Loriot réchauffant ses œufs blancs tachetés de brun pourpré d’environ 3 centimètres. 

Une quinzaine de jours plus tard, les deux adultes se relaient dans le nourrissage des poussins, un régime qui se compose notamment d’insectes, larves et fruits. C’est donc une période favorable à l’observation des adultes, qui peuvent, inconsciemment, nous indiquer la position du nid. 

Vidéo : Loriot au nid…

Depuis quelques jours, il est possible d’apercevoir 4 petites têtes affamées et à peine duvettées au sein du nid. Les yeux (et le bec) grands ouverts, ils attendent impatiemment la becquée des parents.

Une quinzaine de jours suffiront aux juvéniles pour quitter leur nid. C’est une observation peu commune s’expliquant par les mœurs de l’espèce, mais qui, grâce à un guide attentif, permet à tous de profiter de ce moment exceptionnel.

Texte : Clémence Divry / Vidéo : Nathanaël Herrmann, Eugénie Liberelle

Connaissez-vous l’espèce de vertébrés la plus fréquemment rencontrée sur les parcours du Parc du Marquenterre ? Est-ce la Foulque macroule, le Pigeon ramier ou encore la Mouette rieuse ?…

Eh bien non, avec environ 170 000 individus fréquentant le site par an, il s’agit de l’espèce humaine (Homo sapiens) qui arrive en tête ! 

Petit rappel sur notre phylogénie (place des organismes dans l’arbre du vivant) : notre espèce appartient à l’ordre des primates et à la famille des hominidés (dont font entre autres partis les gorilles et les chimpanzés). Se rappeler cette appartenance au règne animal est essentiel à la préservation de la nature. 

En effet, tous les impacts de l’activité humaine nous concernent également et chaque décision prise pour préserver une espèce ou un écosystème doit être réfléchie en nous positionnant comme tel, et non comme une entité supérieure ayant le contrôle de tous les paramètres de la nature. Cela permettra de préserver notre environnement et celui des autres espèces !

Texte : Jean Capelle / Illustration : Alexander Hiley

À la boutique, de nouveaux oiseaux migrateurs sont arrivés, façonnés avec soin et patience par Bonnie Graeber. Ancienne guide du Parc, cette angevine est passionnée par le vivant et l’art. Créés de ses mains, Fous de Bassan, Avocettes élégantes, Echasses blanches, Sternes avec leurs poussins naissent de la matière. 

Les figurines sont simples d’émotions et de vie, souvenirs de ses observations aux Septs Îles ou au Parc du Marquenterre. C’est sans nul doute le plaisir humble des yeux qui nous plonge dans nos observations sur le terrain, passées ou à venir. Allez : un vrai coup de cœur pour le Troglodyte et le Grimpereau des jardins… sans vous influencer ! 

Vous retrouverez ces figurines mises en valeur avec goût dans la boutique du Parc ou sur son site internet, “La Boutique du Rêveur” (une dénomination qui lui va si bien, et si, si, on a encore le droit de rêver !), à un prix abordable : lekiosquenature@outlook.fr.

Texte : Philippe Carruette

L’ensemble des équipes vous adresse ses vœux les plus sincères pour cette année 2024, empreinte de réussite et d’harmonie, portant en elle l’espoir d’une biodiversité et d’une nature toujours mieux préservées.

Encore une fois, cette année a été marquée par des rencontres significatives, allant au-delà de la célébration des 50 ans du parc. Les événements récents à l’échelle mondiale, qu’ils soient liés au climat, à la géopolitique, et dans un contexte de début d’extinction de la biodiversité, renforcent notre conviction quant à notre rôle au sein de la réserve, bien qu’insignifiant, mais porteur de sens !

En se sens, nos contributions vont se poursuivent modestement mais passionnément pour 2024 dans nos métiers de :

  • gestionnaire (d’un petit « jardiné » en comparaison du vaste territoire qu’occupent les oiseaux migrateurs)
  • observateur scientifique (en tentant d’y « accoucher » quelques analyses fiables face aux innombrables incertitudes)
  • porte-parole (par nos animations goutte-d’eau et services face aux défis planétaires)

Pour terminer, plus que jamais nous invitons chacun(e), à s’extraire en quelques parenthèses régulières du monde effréné pour respirer, sentir, écouter, contempler, et retrouver ainsi notre humanité, nos valeurs, notre temporalité, notre âme sensible. De ces parenthèses, construire un quotidien réconciliée avec notre propre matrice qui nous apporte tant ! … En nous laissant bercer par les douces mélodies optimistes et hivernales du rouge-gorge familier 🙂

Déployons nos ailes !

Les marées d’équinoxe ont eu lieu du 29 septembre au 3 octobre sous un ciel radieux et une quasi absence de vent. Que se soit pour des sorties guidées en baie ou dans les postes d’observation, le spectacle a été au rendez-vous ! 

La baie de Somme est devenue en tout début d’après-midi un grand lac calme. Plus de 8000 Huîtriers pie et 1785 Courlis cendrés privés de vasières se voient contraints de se poser sur les reposoirs du Parc. 

Les courlis, en cette période de repos forcé mais nécessaire, aiment avoir les pattes dans l’eau. C’est sur les prairies humides du poste 7 qu’ils trouvent leur refuge ancestral. 

Les huîtriers aiment plutôt avoir les pattes au sec sur de vastes bancs de sable. Mais leur reposoir traditionnel est sous l’eau aux postes 4 et 5… ce qui se sera avec le temps de plus en plus le cas.

En effet, le climat change, les sécheresses estivales s’accentuent, la pluviométrie se répartit différemment au fil des mois. Il faut donc garder cette précieuse eau de la fin du printemps à l’automne. Nous réfléchissons toutefois à créer des hauts fonds au poste 4 pour que des zones se découvrent tout de même sans avoir à trop baisser les niveaux d’eau des autres secteurs. 

Comme toutes les autres espèces, il faut que l’on comprenne, observe et s’adapte à ces changements irrévocables. Finalement, après bien des hésitations, les huîtriers se sont posés au poste 7 dans les prairies en arrière des Courlis cendrés.

Les Balbuzards, quant à eux, profitaient de l’absence de vent pour pêcher en mer et survoler le Parc avec de gros poissons tout frétillants dans les serres.

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Jean Bail

Un an qu’on l’attendait et déjà terminé ! Le Big Day s’est déroulé samedi 23 septembre. Ce fut une journée riche en émotions, avec quelques très belles observations. 12 équipes ont pris part à l’évènement cette année, pour une quarantaine de participants.

Avant tout, félicitons chacun d’entre eux ! Même les équipes qui n’ont pas gagné ont obtenu un score honorable. Mais surtout, la journée s’est passée dans la bonne humeur générale et le fair-play, c’est le plus important !

Revoyons quelques faits marquants de cette édition 2023 :

– Quelques espèces peu communes, voire rares, ont été trouvées par les participants. En particulier, une jeune Mouette de Sabine a été brièvement vue par plusieurs équipes. C’est la première donnée sur le Parc depuis 2006 ! Cette espèce niche à l’est de la Sibérie et au nord du Canada. Ces dernières traversent l’Atlantique pour passer l’hiver en Afrique de l’ouest. Selon la direction du vent, certaines peuvent s’égarer sur nos côtes. C’est d’autant plus vrai pour les jeunes qui manquent encore d’expérience et ne savent pas bien utiliser les vents.

– Certains ont aussi pu apercevoir un Blongios nain. Un Moineau domestique a été entendu sur le parking, il reste assez rare sur le Parc. Les premières Alouettes lulu migratrices ont été contactées depuis le point de vue.

– Une équipe a cumulé 95 espèces différentes sur la journée, avec un total de 107 points grâce aux défis réussis. C’est le record du Big Day au Parc !

– Le nombre total d’espèces vues par toutes les équipes s’élève à 98.

À l’année prochaine !

Texte : Quentin Libert / Illustration : Jean-François Mangin