Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

TELECHARGER le comptage du 12 novembre 2018

En bref : 668 Canards colverts, 240 Barges à queue noire, 3 Garrots à oeil d’or…

TELECHARGER le comptage du 7 novembre 2018

En bref : 867 Canards colvert, 250 Barges à queue noire, 122 Canards siffleur, 40 Chevaliers gambette…

TELECHARGER le comptage du 26 octobre 2018

En bref : 1410 Bécasseaux variables, 591 Sarcelles d’hiver, 280 Barges à queue noire, 49 Spatules blanches

Octobre est le mois le plus important pour la migration rampante. Celle-ci concerne surtout les mésanges, roitelets, grimpereaux… Ils se déplacent de jour en groupes d’arbres en arbres, de buissons en buissons tout en recherchant leur nourriture, et en évitant le plus possible de parcourir de longues distances en milieu totalement ouvert. A priori pas d’invasions de Roitelets huppés ou de Mésanges noires cette année à l’inverse de 2017. Plus de 100 Roitelets triple bandeau ont été bagués le 19 septembre et quelques oiseaux isolés en octobre au fond des parkings. Un individu bagué l’année dernière fut contrôlé ce qui est rare montrant la fidélité au lieu de halte migratoire. Malgré que ces oiseaux mangent leur propre poids de nourriture (arachnides, pucerons, collemboles…) nous sommes vraiment dans les poids plumes avec des oiseaux dépassant rarement les 6 grammes (la plus petite masse a été de 4,3 grammes ! ). Et pourtant ces oiseaux nous arrivent surtout du Nord est de l’Europe. Dans notre région, il est considéré comme nicheur dans les grandes forêts de l’Oise et de l’Aisne et il n’est pas prouvé comme nicheur sur le Parc (à l’inverse du Roitelet huppé) avec l’absence de données en mai et juin. Mais le Parc dans le cadre des programmes du Centre de Recherches sur le Baguage des Oiseaux est un des sites français les plus importants pour le baguage des roitelets et des Mésanges noires.

Texte : Philippe Carruette – Photo : Alexander Hiley.

Que se soit dans les champs ou dessus du Parc en migration, les rapaces sont souvent pris en chasse par les Corvidés. Les Corneilles noires sont les plus virulentes, tentant au maximum d’éloigner cette jeune femelle d’Epervier d’Europe de leur territoire. Les explications de cette agressivité insistante sont multiples (concurrent territorial ou au niveau alimentaire…) mais il semble vraiment qu’il y a une véritable animosité entre les deux espèces. Néanmoins il n’y a généralement pas de contacts directs et tout est dans le bluff et l’intimidation. Très souvent de guerre lasse, le rapace, aussi gros soit-il, finit par quitter la place…

Texte : Philippe Carruette – Photos : Jean Bail.

L’équipe attelage du Parc s’agrandit ! Après le départ des juments Noisette et Querelle à la retraite (bien méritée), notre hongre Archibald s’est retrouvé l’unique boulonnais du Parc. Ne pouvant pas assurer la traction de la calèche à lui seul, et pour lui trouver un compagnon de pâture, Jérôme notre cocher à donc recruté. Et c’est Corail, un hongre également, qui est arrivé cette semaine. D’une taille impressionnante face à Archibald, les deux semblent s’entendre et travaillent déjà ensemble.

On recrute un cheval tout comme on recrute une personne : historique, expériences, compétences,… Tout est pris en compte. Il faut en effet que le nouvel arrivant soit débourré de l’attelage, calme, non effrayé face au public et patient. Une période d’essai permet de savoir si le cheval s’adapte bien a son nouveau travail et à son nouvel environnement mais aussi si il s’entend bien avec son collègue !

Pour le moment tout se passe bien et les sorties en calèche reprennent dès maintenant durant les vacances ! N’hésitez pas à vous renseigner ou à réserver au 03 22 25 68 99 

Après de belles observations de Râle d’eau juvéniles en fin de période de reproduction sur le Parc, c’est maintenant au tour des migrateurs de se faire entendre (les « tic tic tic » caractéristiques). Profitant encore des niveaux bas, il circule sur les berges vaseuses au pied des roselières. Les adultes avec leur poitrine grise bleutée sont superbes lorsque la lumière rehausse ce plumage tout en subtilité. Leur aspect « aplati » (par rapport à la « rondouillarde » Poule d’eau) est parfait pour se faufiler rapidement dans la forêt de phragmites. Casanier, on les retrouve souvent au même endroit (pied du poste 10 comme pour la jolie photo d’Isabelle, fossé à la sortie du poste 11, poste 4 ou berges du petit parcours… ). Grands migrateurs nocturnes, si la plupart des oiseaux contrôlés au baguage viennent du Bénelux et de Scandinavie, certains peuvent même venir de Russie. Les hivers froids de moins en moins réguliers et le développement des phragmitaies sur le Parc ont vraiment favorisé l’espèce sur le site.

Texte : Philippe Carruette – Photos : Isabelle Crocq

Octobre est un mois important pour la migration du Rouge-gorge. A l’inverse du Pinson des arbres ou des mésanges, on ne le voit pas de passage au point de vue. En effet chez cette espèce la migration s’effectue pratiquement que de nuit, d’où le gros œil noir de l’oiseau bien adapté à la vision nocturne ! Et puis tout ce passage des oiseaux venus de Norvège, Belgique ou Pays Bas, réveille les ardeurs territoriales des Rouge-gorges locaux qui se mettent à chanter (mâle et femelles !) pour défendre leurs quelques centaines de mètre carré de propriété ! Et oui sous ces airs débonnaires le petit passereau supporte mal ces collègues, et généralement dans votre jardin en hiver vous n’avez qu’un seul oiseau visible en même temps sauf lors des hivers très froids où l’adversité provoque un peu plus de tolérance sur une mangeoire bien garnie. A l’inverse des autres années, sur nos deux stations de baguage du Parc, peu de Rougegorges ont encore été bagués, baisse peut être liée au début de printemps froid peu favorable à la première couvée.

Texte : Philippe Carruette – Photo : Pauline Millot.