Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Déjà, nous voilà en août. Les canards commencent à être présents en nombre. La plupart des oiseaux muent. Les grands migrateurs sont en chemin. Mais août, ce sont aussi les grandes marées qui reviennent !

On considère qu’une marée est grande quand le coefficient est supérieur à 90. La mer va donc monter particulièrement haut, au point parfois de remplir complètement la baie. Le coefficient varie en fonction de la position relative de la Lune et du Soleil par rapport à la Terre. Lorsqu’ils sont alignés, leurs forces d’attractions s’additionnent et le coefficient est grand. Le vent peut aussi avoir une influence. Lorsqu’il vient de la mer, il pousse l’eau et augmente le coefficient. On parle de surcote. L’inverse peut aussi se produire, on parle alors de décote.

Une grande marée vue du Parc est un événement réputé. Ici la hauteur des plans d’eau ne varie pas selon la marée puisque des digues les séparent de la mer. En revanche, les oiseaux stationnant en baie ne trouvent plus suffisamment de place pour se poser. Ils vont alors se déplacer temporairement, le temps que la mer redescende. Beaucoup d’entre eux viennent se poser sur le Parc, souvent sur l’îlot des postes 4 et 5. Cela donne lieu à des rassemblements conséquents : des milliers d’Huitriers pie, des centaines de courlis, de bécasseaux, de Pluviers argentés… Cependant, cet incroyable spectacle est limité dans le temps : quelques heures tout au plus. Dès que la marée commence à redescendre, les oiseaux retournent en baie chercher dans la vase et la laisse de mer la nourriture déposée par la mer.

Lors de certaines grandes marées, le Parc vous propose une sortie en baie accompagnés d’un guide afin d’observer (parfois d’assez près) les oiseaux remontant avec le flot. C’est l’occasion de découvrir des espèces que l’on voit rarement et en grand nombre, mais aussi ce milieu particulier qu’est l’estuaire de la Somme. Si vous êtes intéressés, vous pouvez consulter les dates de sorties et réserver sur le site internet du Parc :

https://www.baiedesomme.fr/themes/?lang=1&id_lieu=14&id_article=5638#s17

Texte : Quentin Libert / Illustration : Alexander Hiley

Si l’attention et l’observation se focalisent sur ses plans d’eau et ses marais, le Parc du Marquenterre est aussi constitué de 70 hectares de prairies. Pâturées par des chevaux Henson et des taureaux Highland cattle, elles sont d’une grande richesse animale et végétale. 

Ces milieux ouverts abritent au printemps la quasi totalité des couples nicheurs de Vanneaux huppés, ainsi que de nombreuses espèces d’orchidées ; en été, on y trouve la Parnassie des marais et les jeunes crapauds et grenouilles ; enfin, Canards siffleurs et Oies cendrées s’y concentrent en hiver…

Si nos tondeuses domestiques à quatre pattes entretiennent ces prairies naturelles non amendées, elles ne suffisent pas. Les herbivores sélectionnent les plantes consommées en fonction de leur appétence, négligeant les autres qui finiront par être dominantes dans un milieu artificiel. En début d’été, les refus des animaux domestiques sont fauchés mécaniquement ou broyés selon les prairies par l’équipe de gestion des milieux du Parc. La fauche est effectuée quand la reproduction des oiseaux est terminée, mais n’est toutefois pas trop tardive non plus pour ne pas avantager les graminées alors en graines. 

Afin d’éviter le cumul des produits de fauche au sol, ces végétaux sont exportés sous forme de ballots de foin, puis utilisés pour les chevaux Henson ou par nos chevaux de trait Boulonnais. Le foin de moins bonne qualité peut servir sur les dunes et digues du littoral à fixer les siffle-vent sableux en bord de plage. 

Cet entretien humain annuel (élevage et fauchage) et programmé est indispensable au maintien de ces milieux ouverts, pour préserver le riche cortège des espèces animales et végétales qui y sont strictement liées. Car sans ce travail, les prairies évolueraient très rapidement en zone forestière.

Par exemple, le Vanneau huppé ne peut nicher dans la végétation mesurant plus de 10 centimètres de haut car elle masquerait l’arrivée du danger lorsqu’il couve. Autre exemple : en moins de dix ans, le nombre de couples nicheurs de Hérons cendrés a été divisé par deux en Picardie, avec pour raison majeure (mais pas unique) la disparition des éleveurs… et donc des prairies. 

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Alexander Hiley

Une mystérieuse machine a fait son apparition sur une digue du Parc, entre les postes n°10 et n°11. Mesurant près de 2 mètres de hauteur pour 150 kg, elle ne passe pas inaperçue. Mais que fait donc cette installation en pleine Réserve naturelle ? Il s’agit tout simplement d’un radar ! Pour flasher les visiteurs trop pressés pris en excès de vitesse ? Pas exactement, même si, rappelons-le, la lenteur est une qualité grandement conseillée pour observer la nature… 

Cet appareil est en fait un radar ornithologique installé dans le cadre de MIGRATLANE, un programme financé par le Ministère de la Transition Écologique et porté par l’Office Français de la Biodiversité. Il a pour objectif de mieux comprendre la migration des oiseaux terrestres et la répartition des oiseaux marins à l’échelle des façades Atlantique et Manche. Le programme, qui se déroulera entre 2022 et 2027, est basé sur l’acquisition et l’analyse de données à l’aide de techniques complémentaires : suivis télémétriques (balises GPS/GLS installées sur les oiseaux), suivis acoustiques et visuels (enregistreurs acoustiques et réseau d’observateurs), suivis aériens (observations visuelles depuis un avion) et enfin suivis par radars (ornithologiques et météorologiques). Il est mis en œuvre par différentes structures dont le MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle), le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), le GISOM (Groupement d’Intérêt Scientifique Oiseaux Marins), Météo-France, ou encore Biotope. 

La Baie de Somme est l’un des 4 sites choisis pour mettre en place ce radar, du fait de son intérêt pour les oiseaux migrateurs. L’étude, menée durant 1 à 3 ans en fonction de la pertinence des données recueillies, permettra de suivre les migrations avifaunistiques. Des données sur les chauves-souris ou les mouvements d’insectes pourront également être récoltées et transmises aux responsables d’autres programmes de suivis. 

Comment ça marche ? Le radar, autonome, fonctionne en continu : il mesure la fréquence des battements d’ailes, l’altitude, la vitesse et la direction de vol, ce qui permet non seulement de décrire au mieux les mouvements migratoires des oiseaux, mais aussi de classer les cibles détectées en grands groupes : passereaux de petite taille, passereaux de grande taille, oiseaux d’eau, oiseau de grande taille, etc.

À l’issue du programme, les équipes scientifiques de la Réserve naturelle et du Syndicat mixte Baie de Somme récupéreront les données, ce qui devrait permettre de mieux adapter les mesures de gestion.

Texte : Marion Mao, Cécile Carbonnier / Illustration : Benjamin Blondel

Les zones à végétation basse des marais ni trop humides ni trop sèches sont comme des jardins en miniature regorgeant de couleurs, de mouvements, de petites bêtes, de senteurs… donc d’intérêt et d’émotions pour le naturaliste. De quoi y passer des heures de découvertes ! Pas besoin d’aller loin sur le Parc, vous vous arrêtez au bord du chemin au début du parcours, avant le poste 1 ou entre les postes 7 et 8, et les surprises sont au rendez-vous. 

D’abord au niveau botanique avec une multitude de petites plantes pionnières, de taille modeste, discrètes comme l’Ophioglosse (une jolie fougère primitive), la Petite centaurée, l’Écuelle d’eau, la Samole de Valerand ou la Parnassie des marais bientôt en fleurs. Mais la palme peut sans nul doute être donnée au bien nommé Mouron délicat. Cette petite plante rampante porte de délicates fleurs roses en cloche s’ouvrant à la lumière du soleil.

Que la dépression soit plus riche en humus et en mousses, et la flore devient toute différente avec une dominance de Menthe aquatique. La profondeur et le taux d’humidité sont des facteurs prépondérants qui vont faire varier radicalement le type de végétation. Paradoxe extrême : toutes ces plantes pionnières, qui ne supportent pas la concurrence, lanceront leur acte de disparition dès qu’elles faneront ! En effet, cet apport de nouvelles matières organiques va lentement et sûrement augmenter le niveau du sol, le rendre plus riche et sec, favorisant des plantes plus dynamiques et de grande taille, qui priveront de lumière nos petits trésors. L’apparition de la (pourtant) belle Lysimaque commune est un premier signal, indicateur d’un milieu qui perd son caractère de bas-marais. 

Le choix sera alors de laisser le milieu en libre évolution ou de pratiquer un étrépage, c’est-à-dire l’abaissement variable et irrégulier du niveau du sol de quelques centimètres avec une lame de bulldozer (si, si, un bulldozer n’est pas fait que pour détruire et tout raser) et exportation des matériaux pour retrouver le milieu initial.

Ces bas-marais grouillent aussi de vies animales : jeunes batraciens y trouvent nourriture et refuge à la circulation facile, en compagnie des araignées, des sauterelles – notamment les conocéphales -, ou encore les papillons nocturnes…

Si le monde des plantes et leur évolution vous intéresse, nous vous recommandons ce livre du regretté botaniste lorrain Jean-Marie Pelt : La vie sociale des plantes, aux éditions Fayard.

Texte et illustration : Philippe Carruette

Le soleil stagne sur les zones humides du Parc, et la végétation se colore telle une pluie de confettis ! Zoom sur quelques-unes de ces plantes…

Les derniers Lychnis fleur de coucou se fanent alors que la Salicaire commune pointe ses nombreuses petites fleurs roses. Avez-vous déjà observé de près les différentes fleurs que peuvent avoir les Salicaires ? Au fil de son évolution, l’espèce à développer une stratégie empêchant l’autofécondation en ayant 3 tailles de styles et d’étamines différentes, c’est la tristylie. Son petit nom latin Lythrum salicaria vient du grec lytron, désignant le sang souillé, en lien avec la couleur de ses fleurs, et salicaria venant de salix donc du saule, qui a en commun la forme lancéolée des feuilles.

Au bord du chemin ou dans les prairies, l’Onagre bisannuelle entame sa floraison et attire notre œil sur ses grandes fleurs jaunes arrivées d’Amérique du Nord au XVIIe siècle. Elle était, d’ailleurs, utilisée par les Amérindiens pour soulager les démangeaisons des peaux sèches. C’est à la tombée de la nuit qu’une fleur par pied va s’ouvrir pour se faner le lendemain, un paradis éclair pour les insectes nocturnes. Cette Belle de nuit produit de nombreuses graines noires, utilisées en cosmétique sous forme d’huile.

Une autre fleur jaune mais sur un ton pastel, le Pigamon jaune. Pouvant dépasser 1m50 de hauteur, le Thalictrum flavum a une croissance rapide expliquant son nom tiré du grec thallo et ictar, autrement dit : “je pousse vite”. Un lépidoptère, la Phalène sagittée visite les fleurs du Pigamon jaune. Cette espèce de papillon nocturne concentre sa plus grosse population dans les vallées de la Somme !

Encore timide en ce début de mois de juillet, une haute tige, parsemée de feuilles vertes ressemblant à celle du cannabis, porte en son sommet une inflorescence en corymbes prête à exploser de petites fleurs allant des tons rougeâtres à blanchâtres. L’Eupatoire chanvrine est aussi nommée “Pantagruélion aquatique”, héritant ainsi du nom donné par Rabelais à une plante proche du chanvre, citée à la fin du Tiers Livre. C’est une plante emblématique des zones humides et particulièrement appréciée des papillons. Approchez… vous observerez sûrement le Tabac d’Espagne ou l’Écaille chinée !

Texte : Clémence Divry / Illustrations : Alexander Hiley

Les naissances se multiplient sur le Parc du Marquenterre, pour le plus grand bonheur des visiteurs attendris, et des guides naturalistes… complètement gagas ! Alors, juste pour le plaisir, voici un joyeux florilège de nos petites mascottes de printemps. Nous mettons toutefois en garde les plus sensibles d’entre vous : restez bien assis à la lecture de cet article, car il vous sera difficile de ne pas fondre devant ces bouilles duveteuses ! Alors, saurez-vous les reconnaître ? Réponse en bas de page !

Indice pour la photo de couverture : C’est Maman qui a couvé seule les œufs, tandis que Papa, avec sa tête et son cou verts (tiens, tiens) préférait vaquer à ses occupations, barbotant tranquille dans sa mare. 

 

Indice : Trop fastoche, on devine un adulte en arrière-plan, avec son corps blanc et ses ailes gris perle. Et sa tête me direz-vous ? Elle est brun chocolat en cette saison. Vous ne trouvez toujours pas ? Demandez donc à Gaston Lagaffe !

 

Indice : Qui a dit que nous ressemblions à de vilains petits canards ?!

 

Indice : Dès la naissance, je suis équipée de duvet couleur sable, de pattes bleues robustes, et d’un bec déjà très légèrement retroussé. Ainsi je peux glaner ma nourriture toute seule comme une grande. Une aubaine pour mes parents, qui n’ont pas besoin de me donner la becquée !

 

Indice : Nous avons vu le jour dans un terrier de lapin. Si, si ! Mais ça, c’est parce que Maman a décidé qu’elle serait aussi belle que Papa : blanche et noire, avec un magnifique collier roux et un bec rouge comme si elle s’était mis du rouge à lèvre. Donc évidemment, elle a dû trouver une cachette pour faire son nid…

 

Indice : J’ai tellement hâte d’avoir des plumes sur ma tête… Comme ça je pourrai me coiffer comme un grand ! À la mode huppée

 

Indice : … petit patapon !

 

Réponses : 1. Canard colvert ; 2. Mouette rieuse ; 3. Cygne tuberculé ; 4. Avocette élégante ; 5. Tadorne de Belon ; 6. Vanneau huppé ; 7. Héron cendré 

Texte : Cécile Carbonnier / Illustrations : Eric Penet, Alexander Hiley, Pierre Aghetti

Ces derniers jours, la migration bat son plein ! Beaucoup d’oiseaux sont observés en stationnement sur le Parc : entre 100 et 200 Chevaliers gambettes, une dizaine de Chevalier aboyeurs, quelques Chevaliers arlequins sont visibles chaque jour. D’autres espèces plus anecdotiques peuvent être aperçues, telles que des Combattants variés ou les Bécasseaux variables. Ces limicoles regagnent leurs zones de reproduction plus nordiques ; certains remonteront jusque dans le cercle polaire, comme les Pluviers argentés !

Cela fait beaucoup d’oiseaux sur le Parc, mais il ne s’agit que d’un petit échantillon comparé à ce que l’on trouve en baie !

D’autres espèces se font en revanche plus rares, c’est le cas notamment des Barges à queue noire. Un peu plus d’une centaine d’individus ont passé l’hiver sur ici. Après les avoir vues progressivement acquérir leur plumage nuptial roux, elles sont rapidement parties vers leur destination de reproduction : l’Islande. Quelques-unes, encore peu colorées, sont toujours présentes.

La semaine du 24 avril a été importante pour la migration des sternes. Plusieurs individus de Sternes caugek et pierregarin ont été observés sur le Parc en halte. Mais c’est en mer que les passages ont été les plus impressionnants. Quelques courageux spotteurs du Cap Gris-nez (dans le Pas-de-Calais) ont vu plus de 12 000 Sternes pierregarin le lundi 24 avril et plus de 17 000 le jeudi 27, ce qui constitue le record de passage journalier de cette espèce sur ce haut lieu de suivi de migration !

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter le site : https://www.trektellen.org/. Il s’agit du site de référence où les comptages de migrations bénévoles sont transmis dans le monde entier.

Texte : Quentin Libert / Illustration : Alexander Hiley

Le mois dernier, un visiteur nous a rapporté un crime absolument inacceptable perpétré par une Gallinule poule-d’eau : celle-ci a été prise en flagrant délit de destruction d’espèce protégée, un acte d’autant plus répréhensible qu’il s’est produit au sein même de la Réserve naturelle. Jugez par vous-même : nous la voyons, sur cette photo, se saisir sans vergogne d’un malheureux triton – certainement un Triton ponctué (Lissotriton vulgaris), même si on ne peut exclure qu’il s’agisse d’un Triton palmé (Lissotriton helveticus), les observations de ce dernier demeurant toutefois exceptionnelles dans les dunes du Marquenterre. 

Mais peu importe : tous les amphibiens sont strictement protégés par la loi ! Et les cuisses de grenouilles me direz-vous ? Il existe de rares cas de dérogations pour certains élevages. Mais certainement pas pour notre gallinule vorace ! Prise la main dans le sac – ou, plutôt, le bec dans l’eau – la malotrue a été immédiatement verbalisée pour cette honteuse partie de pêche. 

Rappelons qu’en ce début de printemps, les braves tritons quittent les cachettes où ils ont hiberné – une souche d’arbre, une pierre douillette ou, à l’occasion, la cave de votre maison – pour rejoindre le point d’eau le plus proche, où ils espèrent trouver l’amour. Là, Monsieur Triton, bien incapable de chanter, séduit sa dulcinée en effectuant une danse sous-marine langoureuse lors de laquelle il fait onduler sa jolie queue. Hypnotique ! S’il constate que sa belle est bon public, le galant dépose alors au fond de l’eau un spermatophore, c’est-à-dire une petite capsule contenant ses gamètes. Dame Triton l’absorbe ensuite par son cloaque, sans même effleurer son époux. Une fois fécondée, elle pondra un œuf à la fois sur une feuille de plante aquatique, qu’elle prendra soin de replier délicatement en un écrin protecteur… Une bien belle histoire sabotée par notre oiseau gourmand !

Parce que nul n’est censé ignorer la loi, nous vous invitons à lire ci-dessous l’article 3 de l’Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection :

Pour les espèces d’amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci-après ⦍liste que nous ne détaillerons pas ici, mais qui mentionne bien nos 2 espèces de Lissotriton, NDLR⦎  :
1° Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps :
– la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement des animaux ;
– la perturbation intentionnelle des animaux, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l’espèce considérée.
2° Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés :
– dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
– dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.

À bon entendeur…!

Texte : Cécile Carbonnier / Illustration : Pascal Regnier