Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Vous trouverez ci-dessous le lien du dernier Bulletin Annuel recouvrant 2 saisons d’observations (2016 & 2017).

Bonne lecture !

Bulletin annuel 2016-2017

De beaux rassemblements d’Echasses blanches sont visibles sur le Parc en été (jusqu’à 44 oiseaux). On peut vraiment leur décerner la palme de l’élégance avec leurs interminables pattes roses si bien portées. Mais profitons bien de ces « plaisirs des yeux » sur pattes puisque après le 15 septembre la quasi-totalité de ces oiseaux seront en route vers le Sénégal, le Mali ou la Guinée Bissau. Les cas d’hivernage en France restent rares et ne concernent pratiquement que la zone méditerranéenne avec la Camargue.

Texte : Philippe Carruette – Photo : Alexander Hiley.

Les mouches tout le monde connaît… Surtout en été. Mais il y en a de bien nombreuses espèces. La Grande tachinaire (Tachina grossa) est régulière sur le Parc. Elle se reconnaît facilement à sa pilosité type bourdon et à sa tête jaune. L’adulte se nourrit sur le nectar des fleurs, et pond sur les plantes hôtes des papillons nocturnes. La larve est en effet bien carnivore et se développe sur les Bombyx notamment le Bombyx de la ronce abondant sur le Parc. Il n’est donc pas étonnant que cette mouche soit bien présente sur le site présentant plus de 200 espèces de papillons nocturnes recensés (soit la moitié des espèces en Picardie !).

Texte : Philippe Carruette – Photo : Michèle Peter.

Cette année est une année à Rainettes ! En effet la population de ce petit batracien a été plus importante cette année comparée aux années précédentes, trahissant une bonne reproduction au printemps. Apparentée aux Grenouilles et aux Crapauds, elle en diffère cependant par la présence de ventouses sur le bout de ses doigts, lui conférant un net avantage lorsqu’il s’agit de grimper. En effet la Rainette verte ou Rainette arboricole, passe le plus clair de son temps en hauteur dans la végétation. Elle peut ainsi s’y reposer, grâce a son camouflage très efficace, ou y chasser des insectes.

Si vous n’avez pas encore eu la chance de la trouver, regardez bien la végétation aux abords des chemins. Et si vos yeux refusent de la voir vous aurez peut être l’occasion de l’entendre pour vous aider. Elle émet un chant ressemblant à un grincement répété. Utiliser en période de reproduction pour la parade, il est encore possible de l’écouter à la fin de l’été et au début de l’automne. Comme les oiseaux, elle est dupée par la durée du jour semblable à celle du printemps, lui donnant de nouveau envie de donner de la voix.

Texte : Clément Parissot – Photos : Alexander Hiley, Clément Parissot.

Le soir du 11 août, un drôle d’oiseau a été vu au Parc : posé dans les branches, un petit héron gris se laisse observé. Trop petit pour être un Héron cendré, trop gris pour être une Aigrette garzette… En l’observant de plus près on remarque que certains caractères de l’oiseau proviennent de la première espèce tandis que d’autres caractères de la seconde espèce ! L’oiseau majoritairement gris présente une partie de la face blanche, des rémiges en grande partie blanches, des pattes courtes jaunâtres, et une taille intermédiaire entre une Aigrette garzette et un Héron cendré. En y repensant, nous avions remarqué d’étranges comportement dans la héronnière du Parc. Un nid de Héron cendré, comprenant 3 jeunes, était parfois nourri par une Aigrette garzette ! On a donc à faire ici à un couple mixte…

Nous avons donc pour la première fois sur le site le cas rare d’une hybridation entre ces deux espèces. Ce type de reproduction est connue depuis les années 80. Dans la littérature, la première mention est faite en 1983 en Belgique, puis en 1985 en Belgique encore, au Parc du Zwin (captivité). Chez cette famille d’oiseau (les Ardéidés) des cas d’hybridation sont régulièrement observés partout dans le monde, même entre genres différents comme c’est le cas ici.

Texte : Clément Parissot, Philippe Carruette – Photos : Ménalie Siron, Clément Parissot.

TELECHARGER le comptage du 14 août 2018

En bref : 5800 Huîtriers pies, 1232 Courlis cendrés, 379 Barges à queue noire, 304 Spatules blanches…. !

C’est parti : La migration bat son plein ! Les limicoles faisant halte en Baie rentrent sur le Parc lors des grandes marées qui se poursuivront jusqu’au milieu de la semaine prochaine. Huitrier pie (photo), Courlis, Bécasseaux, Barges… Tous « envahissent » par centaines ou milliers le Parc lorsque les vasières ne sont plus accessibles de l’autre côté de la digue. Un spectacle chaque année toujours aussi impressionnant !

Mais ils ne sont pas seuls à migrer… En été la migration des planeurs est elle aussi importante et bien visible. C’est lorsque que l’on combine grande marée et journée ensoleillée que l’on peut parfois apercevoir un migrateur intéressant : le Balbuzard pêcheur. Grand rapace présent sur tous les continents, il est le pêcheur le plus spécialisé de tous les oiseaux de proie. On le voit souvent à marée haute longer la digue séparant le Parc de la Baie à la recherche d’un poisson à attraper. Une fois sa proie repérée il fond dessus pattes en avant et l’emprisonne dans ses serres puissantes avant de partir le manger sur une branche…

Texte : Clément Parissot – Photos : Alexander Hiley, Vincent Caron.

TELECHARGER le comptage du 9 août 2018

En bref : 1243 Canards colverts, 275 Canards souchets, 288 Barges à queue noire, 224 Spatules blanches, 287 Bécasseaux variables…