Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Le Merle noir est sûrement l’oiseau le plus commun de votre jardin, aussi bien en ville qu’à la campagne (une des 10 espèces les plus abondantes de France avec 5 à 8 millions de couples).

Pourtant sous ses airs sympathiques de «communs » et « locaux » il peut être lui aussi un bien grand migrateur. Les Merles noirs migrent surtout en nombre de nuit, même si au point de vue ces jours ci on les voit passer par ciel clair, souvent en compagnie des Grives musiciennes. Leur migration a commencé discrètement à la fin septembre pour vraiment s’intensifier fin octobre début novembre. Seulement 10% à 15% de nos merles nichant dans le nord de la France sont migrateurs (ils hivernent en péninsule ibérique, en Aquitaine ou en Bretagne). Ceux-ci qui nous survolent, grâce à l’analyse des bagues, nous arrivent de Belgique, Pays Bas, Suède voir parfois d’Angleterre et même de la Baltique jusqu’en nord  Russie.

Plusieurs dizaines d’oiseaux sont bagués chaque année sur le parc et à proximité (Rue, Noyelles…)

Sur le tronc d’un arbre mort, un insecte est à l’oeuvre…il s’agit d’un ichneumon c’est à dire une « guêpe parasite » du genre Ephialtes (Ephialtes manifestator).

La morphologie et son comportement très particulier seraient caractéristiques de l’espèce. En effet la femelle a un abdomen en taille de guêpe, particulièrement long, et un appareil ovipositeur toujours visible et très impressionnant. De plus, l’insecte effectue des acrobaties très curieuses en tournant sur lui-même, tête en bas. En fait, cette femelle est en train de pondre. Si on y prête davantage d’attention, on peut remarquer une sorte de long fil fin recourbé, touchant le bois. Ce « fil » appelé une « tarière » est en train de forer le bois obligeant l’ichneumon à pivoter autour de cet axe. L’objectif est d’atteindre la larve d’un coléoptère caché sous l’écorce et d’y pondre son oeuf! Cet oeuf se développera au détriment d’un autre être vivant, maillon de ce complexe et subtil équilibre des espèces. Comme quoi d’un arbre mort, tout un cycle de vie s’opère!

Depuis quelques semaines maintenant, de nombreux Canards arrivent sur le Parc afin d’y passer les quelques mois d’hiver. C’est par exemple le cas des Canards souchet (494 individus au dernier comptage).

Cette espèce fait partie des Canards dits « de surface » parfois également appelé « barboteurs ». Avec son bec plus long que la tête, aplati en large spatule à l’extrémité et garni de lamelles très fines et serrées il est capable de filtrer l’eau de façon très efficace à l’instar de la Baleine et de ses fanons. Comme tous les Canards de surface, son comportement de nourrissage varie entre promener son bec à la surface de l’eau et fouiller la vase du fond en immergeant la tête et le cou ou en basculant son corps vers l’avant si la profondeur augmente. Au contraire, les Canards dits « plongeurs » (tels que les Fuligules) iront quant à eux chercher leur nourriture en plongeant entièrement dans les zones plus profondes encore et inaccessibles aux Canards de surface.

C’est donc avec étonnement que l’on observe dernièrement certains Canards souchet changer de comportement en plongeant la totalité de leur corps sous l’eau pendant plusieurs secondes avant de remonter à la surface. Ce comportement, peu fréquent, pourrait s’expliquer par l’abondance ponctuelle de nourriture à des profondeurs plus importantes. Voulant profiter de cette aubaine, certains individus se spécialisent dans le plongeon, étant pourtant moins adaptés à cette pratique. En effet, les Canards plongeurs disposent de pattes positionnées plus en arrière du corps, permettant une meilleure propulsion sous l’eau alors que les pattes des barboteurs se trouvent bien au centre du corps afin d’assurer une nage de surface efficace.

 

En ce mois d’octobre beaucoup d’oiseaux sont partis en migration vers le sud de l’Europe ou l’Afrique. Cependant le Parc ne s’en trouve pas vide pour autant, en effet d’autres espèces s’établissent en France pour l’hiver telles que les Canards, les Oies, les Cormorans ainsi que les populations hivernantes de Barge à queue noire, Vanneau huppé, Pluvier doré…

C’est par le suivi scientifique (baguage et comptage) que l’on se rend compte de ces déplacements. Un comptage décadaire en journée est réalisé toute l’année au sein du Parc et de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, mais certaines espèces comme les Cormorans, les Aigrettes ou les Hérons sont plus facilement observables en hiver et surtout le soir lorsqu’ils forment des dortoirs pour la nuit. C’est pourquoi un comptage en soirée est réalisé une fois par mois sur le parc d’octobre à mars pour étudier la dynamique de population de ces espèces hivernantes.

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Les plus nombreux à venir passer la nuit au Parc sont les Cormorans. Situés sur de grands arbres au bord de l’eau, leurs dortoirs peuvent rassembler de quelques dizaines à plusieurs milliers d’oiseaux. Le baguage a montré que les Cormorans hivernant en France sont originaires du Danemark, des Pays Bas, de la Pologne, d’Allemagne, de Grande Bretagne ou encore de Scandinavie. Durant l’hiver 2014/2015 c’est un maximum de 870 Cormorans qui est compté sur le Parc. L’hiver dernier  (2015/2016) ce nombre est monté à 1524 oiseaux.

Lundi 17 octobre a eu lieu le premier comptage de dortoir de la saison 2016/2017. Avec pas moins de 1641 Cormorans, ce nombre surpassent déjà ceux des deux hivers précédents… Affaire à suivre quant à l’évolution de cette population d’ici le mois de mars quand ils remonteront vers leurs zones de reproduction  au nord.

Depuis quelques jours avec les vents de sud, plusieurs milliers de passereaux peuvent passer au point de vue en vol nord/sud, Lire la suite

Un comptage concerté a été organisé sur le littoral (basse vallée de la Somme, vallée d’Authie, marais arrière littoral ) pour déterminer les effectifs de Hérons gardeboeufs dans la région. Lire la suite

La Rainette verte (ou Rainette arboricole) est souvent confondue avec la grenouille, mais elle s’en distingue par son mode de vie arboricole et ses ventouses au bout des doigts qui lui permettent de s’accrocher aux plantes.

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TELECHARGER le comptage du 3 octobre 2016

En bref: 792 Sarcelles d’hiver, 2585 Bécasseaux variables, 573 Vanneaux huppés…