Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Une observation d’un drôle de comportement d’échasses blanches pêchant à l’affût et se nourrissant de petits poissons ce week-end au poste N°9 du parc…

Postés chacun derrière un de ces buissons, cette échasse adulte et ses deux jeunes restent à l’affût pendant de très longues minutes, et capturent les petits invertébrés et insectes qui s’y trouvent (leur régime alimentaire habituel).

Peut-être est-ce pour ce petit poisson que ce jeune a pêché qu’elles attendent aussi longtemps sans bouger ? Où est-ce juste cette famille qui a décidé d’inclure le poisson pour améliorer les repas du week-end ?! Ou alors cet adulte, a-t-il observé le héron pour copier sa technique de pêche et la transmettre à ses petits ?

Que de questions sans réponses… mais une chose est sûre l’échasse blanche aime le poisson !

Pascale Bécue, adhérente régulière au Parc


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Une peau lisse, un corps dodu, de belles couleurs, cette chenille est sans nul doute la plus belle d’entre toutes.

Pourtant nos amis à plumes s’en méfient.  Peut-être à cause de ce dard postérieur ? Cette corne recourbée appelée « scolus » qui semble agressive et en fait inoffensive. Cependant sa livrée rouge dorsale et ses couleurs chatoyantes spécifient clairement  » attention je suis toxique!! ». Elle acquiert ces propriétés vénéneuses en consommant une plante, l’euphorbe.

Autrefois beaucoup plus répandue, elle est présente aujourd’hui essentiellement dans les massifs dunaires, refuges pour cette chenille qui n’apprécie guère les pesticides et la pollution. Mais la surfréquentation estivale et le piétinement ainsi induit, s’avère meurtrier pour la belle. Donc un conseil..regardez où vous mettez les pieds.

Son destin n’est pas de rester chenille, toute belle qu’elle soit, mais de se transformer en chrysalide puis en papillon…le sphinx de l’euphorbe.

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08 - Août 1828

 

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Texte : Lucie Moral (Guide Naturaliste)

Photos : Lucie Moral et Alexander Hiley (Guides Naturalistes)

Une première pour le parc du Marquenterre ! Dans le cadre de la nuit internationale de la chauve souris une conférence sortie est organisée par Aurélie Delaval
à la découverte de ces passionnants mammifères volants. Vingt et une espèces sont présentes en Picardie dont au moins 7 sur le parc du Marquenterre où leurs études et recherches sont en
cours ! Une occasion unique pour répondre à toutes vos questions sur l’écholocation, l’élevage des petits, l’hibernation, et toutes les idées reçues… Un moment unique avec l’espoir de
croiser leur vol dans le
parc !

Aurélie, guide naturaliste au parc et spécialiste en chauve-souris, nous explique:  « La Nuit Internationale de la chauve-souris se déroulera pour la première fois au Parc Ornithologique
du Marquenterre afin de mieux connaître ces demoiselles de la nuit. La soirée débutera avec un diaporama à 20h30 puis nous partirons en balade nocturne dans le parc à leur
recherche. Le retour est prévu au pavillon d’accueil à 22h30. Prévoir lampes, chaussures de marche, vêtements chauds ».

Pour réserver merci de contacter le parc  par téléphone (03 22 25 68 99) ou par e-mail (parc.marquenterre@baiedesomme.fr).

 

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Cette jeune hirondelle sortie du nid il y à une dizaine de jours, photographiée dernièrement sur le petit parcours du parc, vole déjà aussi bien que ses parents, une vingtaine de jours seulement
après sa naissance. Et si elle commence très timidement à se nourrir seule, elle ne rechigne pas à solliciter quelques nourrissages hors du nid de la part de ses parents. Durant la journée, elle
reste postée sur une branche ou au sommet d’un buisson en attendant d’être ravitaillée.  Ce soir elle rentrera au nid pour y dormir, cela durera encore pendant quelques jours avant d’être
totalement indépendante.

Une espèce en déclin, et une année 2013 particulièrement noire pour la reproduction

Une des menaces principales qui pèsent sur l’hirondelle rustique et qui semble être la cause de sa régression est l’intensification des pratiques agricoles. L’élevage tend à se pratiquer hors sol
ce qui se traduit par la disparition progressive des prairies, lesquelles sont remplacées par des champs traités aux insecticides. 

La destruction des haies, le drainage participent également à cette régression car ils entraînent une diminution d’insectes. Les suppressions de roselières et marais empêchent les hirondelles de
se regrouper dans de bonnes conditions, avant la migration.

Les modifications dans les bâtiments : étables, granges ; les ouvertures condamnées des habitations rendent l’installation de nids plus difficile. Les gens tolèrent moins qu’avant la présence de
fientes près des nids. Cependant les hirondelles, comme les martinets, bénéficient, en France, d’un régime de protection. Leur capture et leur destruction sont interdites, tout comme leur mise en
vente. À cela s’ajoutent les travaux de ravalement de façade, l’imperméabilisation des sols et la disparition d’espaces verts, bois, bosquets, haies, faisant office de corridors écologiques, et
donc de passages entre différents réservoirs de biodiversité.

Les chiffres obtenus lors de précédents programmes de suivi indiquent des résultats inquiétants : une diminution de 41% des effectifs d’hirondelles de fenêtre et de 12% pour les
hirondelles rustiques depuis 1989.

L’année 2013 s’annonce encore plus compliquée à cause de mauvaises conditions météorologiques , une hiver interminable , un printemps tardif et maussade lors de leur retour d’Afrique , en effet
ces migratrices peuvent être décimées par une brusque chute des températures .

Ce printemps dans le nord et l’est de la France, lors de la nidification, ne trouvant plus d’insectes pour nourrir leur progéniture elles les ont sacrifiées en les éjectant hors du nid ou tout
simplement en abandonnant la couvée.

Guy Sadet

 

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Pour la quatrième année consécutive l’équipe du parc (Céline Verley, Corinne Vasseur et Julien Buissart) est allée baguer deux nids de cigognes blanches chez nos voisins d’Eden 62 dans le Pas de
Calais. Deux couples avec chacun deux jeunes nichent sur les polders de la baie d’Authie. Seuls trois jeunes furent bagués, le quatrième volait parfaitement ! Les adultes ne portent pas de
bagues. En quatre ans deux contacts ont eu lieu pour 14 jeunes bagués au total : un noté vivant au sud du Portugal dans la région de Faro en halte migratoire en octobre et un bagué en 2012
électrocuté en Indre et Loire en août de la même année.

Comme toujours l’accueil des gardes d’Eden 62 fut des plus sympathique permettant de discuter sur les nouveaux aménagements mis en place sur le polder et très favorable aux avocettes, spatules
(plus d’une trentaine), tadornes depuis la nouvelle tour d’observation en construction. Merci à Mickaël, Christian, Frédéric, Emilien, Guillaume…et le plaisir de retrouver pour un instant
Philippe Sauvage, aujourd’hui délégué du Conservatoire pour le littoral atlantique.

 

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Philippe Carruette (Responsable pédagogique)



A l’inverse des cigognes ou des hérons, les parents spatules ne régurgitent pas la nourriture au fond du nid. Les proies (crevettes, petits poissons…) sont récupérées en bouillie par les jeunes
directement au fond de la poche de la gorge des adultes à la manière (plus modeste) des pélicans ! Les jeunes volants plutôt « pot de colle » sollicitent souvent leurs parents
(voir d’autres adultes qui s’enfuient sans être agressifs) plusieurs jours à plusieurs semaines après leur envol hors du nid pour être nourris. Les hérons cendrés à l’inverse des aigrettes
garzettes ne nourrissent jamais leurs jeunes hors du nid. Un cas de nourrissage au sol de juvéniles de cigognes volantes fut observé sur le parc en 25 ans.

 

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Texte: Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

Photo: Jean Bail

Les derniers cigogneaux ont été bagués le 2 juillet. Toutes sont maintenant quasi volantes. Seuls les nids isolés et accessibles font l’objet de ce programme.

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Les cigogneaux sont déposés au sol facilitant le baguage et les prises de mesure (longueur du bec, des tarses, des ailes, pesée et relevé de plumes pour les
analyses génétiques), tout en limitant les risques de chute du nid d’un oiseau plus en avance que les autres.

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L’un d’eux, par stress, bien que manipulé avec soin (et « amour » ;-)) a régurgité une pelote verdâtre… qui nous faisait penser à celle d’un amat de grenouilles
déchiquetées !

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En nous approchons, nous avons constaté avec étonnement que la pelote était constituée de libellules fraîchement émergées, des sympetrums à priori ! L’adulte avait du profiter d’un filon qu’il a
su exploiter jusqu’au bout !!

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Après cette remarquable découverte, les 4 cigogneaux ont retrouvé leur nid douillé, avec vue imprenable sur les paysages du Marquenterre !

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Merci à Benoit Hourdé pour le reportage photographique.

Plus de 150 guides et leurs familles étaient rassemblés le samedi 6 juillet en soirée à la héronnière et à la Maison du Parc. Intenses moments de retrouvailles entre générations allant du premier
guide du parc (Louis Nicolas Daras présent) à la dernière équipe actuelle, 40 ans se sont écoulés, plus de 4 millions de visiteurs accompagnés, 30 000 groupes, des millions de regards,
d’observations, de merci, de plaisirs des yeux.

Martial Mennecart, ancien responsable technique du site et son épouse Evelyne, arrivé dès 1973 nous disait que l’esprit du lieu était toujours grand. Certains guides sont toujours dans le monde
de la protection de la nature, d’autres sont enseignants, architectes, paludiers, agents de voyage… ou retraités ! De nombreux jeunes enfants étaient présents, pleins de vie et tous sensibles au
vivant, à l’autre… on n’en doutait guère… Cette « petite » génération suivante qui découvrait souvent le parc pour la première fois était le plus beau cadeau de ces quarante ans.

Merci à tous ceux qui se sont investis dans les expositions, la cuisine, les aménagements, ceux qui sont venus souvent de loin pour que le parc reste une terre d’hommes au service de la nature et
des oiseaux…

Les équipes du Parc

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