Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Merci à Nathalie Santa Maria pour ces belles photos colorées qui mettent un peu de gaieté en ces jours pluvieux !

 

Nathalie MF Santa Maria

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Un Roitelet à triple bandeau mâle d’un an, bagué à Vinkenbaan en Zélande aux Pays Bas, est contrôlé sur le parc le 27 septembre 2011 à 15H00.
A peine 4 jours pour faire 330 km pour un poids plume de 5,1 grammes lors du contrôle qui a l’habitude de longer les côtes est de faire de la migration diurne rampante (d’arbres en buissons) cela
force le respect… !

Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

      
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Quand on observe cette grue blessée au parc alors que nous sommes en plein période migratoire, cela peut paraître paradoxal de s’y intéresser. Et c’est justement ce qui m’a touchée la dernière
fois que je suis venue au Marquenterre. Seule de son espèce, celle qui ne peut plus rejoindre ses congénères et qui pourrait être délaissée de nos regards avisés nous permet d’admirer de près
toute la beauté de son plumage. J’ai eu envie de lui rendre cet hommage.

Isabelle Delleré


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Chaque dimanche matin, depuis début avril, au Parc du Marquenterre la place est aux photographes animaliers amateurs. Pour les dernières sessions, la météo n’était pas au rendez-vous mais les oiseaux, eux, l’étaient ! Lire la suite

Etonnante « photo découverte » d’une Gallinule poule d’eau bien adulte… mais sans rouge au bec. Point de nouvelle espèce ou d’origine du bout du
monde (hélas !) mais très probablement une aberration chromatique. A moins que au réveil, comme elle a tout l’air d’être pressée, madame a peut être oubliée la touche essentielle de
maquillage ! La nature est dans la diversité… et tout est exception est exceptionnelle. Merci à Benoit Burger pour la photo (après « son » cygne à pattes blanches et la poule à bec jaune, que
va-t-il nous réserver à sa prochaine visite ?…)

« Si nous avions hérité d’une planète nulle sans valeur, nous n’aurions aucun intérêt à la protéger » Erik Orsenna…


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Les Cygnes tuberculés présentent normalement les pattes noires. Dès le 15ème siècle des individus sauvages ont été capturés et domestiqués pour
notamment « décorer » les parcs et jardins des châteaux (cet oiseau était un symbole royal dans de nombreux pays). Suite à cette domestication un gêne récessif apparu, donnant notamment
des pattes claires et des poussins blancs à la naissance au lieu de gris. On appelle cette forme « immutabilis ». Retourné dans la nature, vous pouvez avoir sans aucun problème des
couples « mixtes » et dans ce cas dans une couvée des poussins blancs et des poussins gris.

Merci à Benoit BURGER pour les photos et cette observation rapportée.


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Début mai la place est aux limicoles en baie de Somme et sur le Parc. Beaucoup d’espèces de cette famille sont déjà arrivées il y a quelques semaines, et sont maintenant en train d’établir leurs
territoires voire même de couver. Généralement ce sont les migrateurs à «courte distance » comme les Avocettes élégantes par exemple, qui passent l’hiver dans le bassin méditerranéen.

Pour d’autres limicoles par contre, la migration bat encore son plein puisque leur zone de nidification ne se trouve pas ici mais à quelques milliers de kilomètres bien plus au nord ! La
Barge rousse, le Pluvier argenté, le Tournepierre à collier, pour n’en citer que quelques-uns, font partie des migrateurs « long-courrier » qui ne s’arrêtent en baie de Somme que pour
s’alimenter avant de reprendre cet immense trajet.

Avec la Sterne Arctique et le Puffin fuligineux, la Barge rousse peut même se vanter d’être parmi les plus grands voyageurs du monde. Ayant passé l’hiver en Afrique de l’ouest (banc d’Arguin en
Mauritanie par exemple) c’est direction la péninsule de Taïmyr en Sibérie arctique où elles nichent. Mais un record du monde lui appartient à elle seule… Il a été prouvé récemment que certains
individus de la sous-espèce limosa baueri parcourent 11.000km (d’Alaska jusqu’en Nouvelle Zélande) sans arrêt ! Une très faible consommation d’énergie par rapport au poids gagné avant le
départ explique ce phénomène incroyable, de quoi faire « angoisser » un Emir saoudien !

Le passage prénuptial de barges  peut être observé le long du littoral du nord de la France et se concentre avec une régularité impressionnante sur les derniers jours d’avril et premiers
jours de mai. La semaine dernière un stationnement de 150 individus sur les vasières du poste 1 était parmi les plus importants du Parc. Mais cela ne représente qu’un pourcentage minime de cette
population « sibérienne » (estimé à 600.000 oiseaux), dont la plupart  passent directement en vol, au large de nos côtes.

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à ce spectacle, il ne faudra pas attendre longtemps pour le revoir. L’été nordique est très court et la baisse de luminosité déclenchera le passage
de retour aussitôt. Pour la Barge rousse la migration « d’automne » a lieu, en fait… en été ! Leur passage vers le sud se constate dès mi-juillet avec un pic au mois d’aout. Pas un
instant à perdre la vie est trop courte quand on navigue entre les continents de l’extrême…

Alexander Hiley (Guide Photographe naturaliste)



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Guy Sadet



Barge rousse

Alexander Hiley



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Alexander Hiley

La chaleur et le soleil sont de retour, déclenchant une frénésie de vie. Il faut rattraper le temps perdu, l’eau se réchauffe et la nourriture revient avec force de larves, insectes,
crustacés…. Tous les migrateurs et nicheurs sont là depuis longtemps mais maintenant et redoublent d’activités pour rattraper le retard du début de printemps froid. Fauvette à tête noire,
babillardes, Phragmites des joncs chantent à tût tête pour défendre leur territoire. 56 couples de Spatules blanches sont déjà installés dans la héronnière et transportent des matériaux alors que
les étranges gloussements nuptiaux des Aigrettes garzettes retentissent.

Les petits échassiers remontent en nombre vers le Nord. Lundi 29 avril 200 Barges rousses se reposent au poste 1, un chiffre important de stationnement pour le parc alors que des centaines
passent au-dessus du point de vue. Des couples de Sarcelles, d’hiver, Canard souchet se cantonnent. Les Fuligules morillons sont encore nombreux laissant présagés des installations de futurs
nicheurs. Un jeune mâle de Garrots à œil d’or s’attarde au poste 2.
Les Avocettes, Mouettes rieuses et Mélanocéphales réoccupent les îlots de nidification pour couver mais les accouplements sont encore nombreux.  

 

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Texte: Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

Photos: Fabian Vol