Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Voilà deux images vraiment pas évidentes à saisir sur le parc… La Bouscarle de Cetti est certes photogénique avec son plumage soyeux mais le mannequin n’est pas du genre
« people » ! Pourtant elle est d’origine méditerranéenne. Croisette et Promenade des Anglais elle connaît… du moins il y a quelques années quand le paysage était, disons plus
« sauvage » !

La bouscarle est arrivée dans la Somme dans les années 1960 pour devenir un nicheur régulier dans les années 1970. Les effectifs ont été fluctuants en fonction des vagues de froid pendant 30 ans,
décimant les populations qui ont pu revenir. Mais aujourd’hui malgré les quatre derniers hivers froids la petite « brunette » s’est adaptée au climat picard ! Son observation reste
malaisée car l’oiseau passe le plus clair de son temps au cœur des zones buissonnantes. Toutefois son cri d’alerte entonné par les deux sexes est inoubliable. Un brusque et très sonore
« pipich tipich tipitch » lancé à la va-vite faisant sursauter le promeneur plongé dans une rêverie toute naturelle le long des sentiers… ! Comme le rossignol ou le troglodyte, la
discrétion du plumage doit être compensé … par une voix de ténor !

Au fait, qui était Cetti ?! : Francesco Cetti était un jésuite italien (1726-1778) mathématicien et surtout naturaliste. Il décrit la bouscarle pour la première fois en 1774 dans un ouvrage
sur la faune de Sardaigne, mais l’espèce ne sera nommée officiellement par Jacob Temminck (le bécasseau…) qu’en 1820 ! Quant au joli nom plein de soleil de bouscarle, il vient du provençal
« bouscarlo » désignant un oiseau aimant bosquets et fourrés.

 

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Texte: Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

Photos: Alain Bobillier


La Fauvette des jardins porte bien mal son nom. Elle est surtout commune comme nicheuse en forte densité dans les jeunes forêts humides de plaine (chênaies-charmaies) ou les aulnaies d’altitude
au taillis sous futaie important.

Contrairement à son nom vernaculaire en français, anglais, néerlandais ou allemand, elle ne fréquente que très peu les jardins. Un individu probablement encore en migration vers le nord, vu sa
forte adiposité, fut capturé et bagué en soirée dans un jardin de Rue le 14 mai 2013. C’est le deuxième oiseau de cette espèce bagué dans ce jardin. Le premier le fut le 1er juin 2011
en soirée également. La plaque incubatrice (absence de plumes sur le bas-ventre pour permettre à la femelle et au mâle pour cette espèce de couver les œufs avec la peau très vascularisée)
laissait là plus penser à un nicheur local de milieu boisé tout proche.

Grande migratrice transsaharienne, la Fauvette des jardins hiverne en Afrique tropicale et équatoriale. L’espèce n’est vraiment pas évidente à déterminer du fait qu’elle a un plumage
brun-gris très neutre sans aspects marquants.

 

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Photo: Alexander Hiley (Guide Photo naturaliste)

Texte: Philippe Carruette (Responsable pédagigique)

 

Mercredi 15 mai les 9 nouveaux guides naturalistes de la promotion 2013 étaient en formation avec Jean Marc Bouthors. Ces modules de formation au nombre de 9 journées basées sur les techniques de
communication sont intégrées dans leur diplôme universitaire « Guide nature Marquenterre » de fin saison et seront utiles aussi bien dans leur travail au quotidien sur le site que dans
leur futur métier. Un module final sera aussi consacré à la recherche d’emploi (CV, entretien téléphonique, valorisation des acquis sur le parc…). Préparons leur avenir…qui est aussi le notre
pour la protection de la nature.

 

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Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

Merci à Nathalie Santa Maria pour ces belles photos colorées qui mettent un peu de gaieté en ces jours pluvieux !

 

Nathalie MF Santa Maria

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Un Roitelet à triple bandeau mâle d’un an, bagué à Vinkenbaan en Zélande aux Pays Bas, est contrôlé sur le parc le 27 septembre 2011 à 15H00.
A peine 4 jours pour faire 330 km pour un poids plume de 5,1 grammes lors du contrôle qui a l’habitude de longer les côtes est de faire de la migration diurne rampante (d’arbres en buissons) cela
force le respect… !

Philippe Carruette (Responsable pédagogique)

      
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Quand on observe cette grue blessée au parc alors que nous sommes en plein période migratoire, cela peut paraître paradoxal de s’y intéresser. Et c’est justement ce qui m’a touchée la dernière
fois que je suis venue au Marquenterre. Seule de son espèce, celle qui ne peut plus rejoindre ses congénères et qui pourrait être délaissée de nos regards avisés nous permet d’admirer de près
toute la beauté de son plumage. J’ai eu envie de lui rendre cet hommage.

Isabelle Delleré


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Chaque dimanche matin, depuis début avril, au Parc du Marquenterre la place est aux photographes animaliers amateurs. Pour les dernières sessions, la météo n’était pas au rendez-vous mais les oiseaux, eux, l’étaient ! Lire la suite

Etonnante « photo découverte » d’une Gallinule poule d’eau bien adulte… mais sans rouge au bec. Point de nouvelle espèce ou d’origine du bout du
monde (hélas !) mais très probablement une aberration chromatique. A moins que au réveil, comme elle a tout l’air d’être pressée, madame a peut être oubliée la touche essentielle de
maquillage ! La nature est dans la diversité… et tout est exception est exceptionnelle. Merci à Benoit Burger pour la photo (après « son » cygne à pattes blanches et la poule à bec jaune, que
va-t-il nous réserver à sa prochaine visite ?…)

« Si nous avions hérité d’une planète nulle sans valeur, nous n’aurions aucun intérêt à la protéger » Erik Orsenna…


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