Tous les deux ans a lieu dans toute la France la nuit de la chouette, permettant à chacun de découvrir sur le terrain ces rapaces nocturnes fascinants. Depuis son organisation en 2003, le Parc du
Marquenterre, avec ses guides naturalistes ne ratent jamais ce rendez-vous. La sortie sur le site du Conservatoire du Littoral était complète depuis plusieurs mois. Après un diaporama sur les
espèces de rapaces nocturnes rencontrées dans notre région, le groupe de 20 personnes sous la conduite de Laurent Zagni est parti sur le terrain. Grâce à une parabole et des casques,
l’écoute du peuple de la nuit fut grandement facilitée. Mais le froid et le vent d’est n’ont vraiment pas favorisé le chant des rapaces. La faible disponibilité en nourriture depuis l’automne
dernier, amplifiée par l’hiver froid, fait que les oiseaux sont loin d’être actifs. Il est difficile de chanter (pour le marquage du territoire) le ventre vide ! Les oiseaux se font
plus discrets et gardent toute leur énergie à la recherche des rares proies.
Seul un couple de Chouette hulotte émis quelques hululements au passage de la repasse du chant au magnétophone. Cette technique doit être
employée avec rigueur sans jamais insister pour ne pas déranger les couples cantonnés. Chouette effraie et Chevêche sont restées quant à elles silencieuses dans le village de Saint Quentin en
Tourmont. Par contre bien des visiteurs furent surpris des bruits de la nuit avec les appels des Vanneaux huppés, les cris gutturaux des hérons cendrés dans la héronnière comme autant de sons
sortis de la « préhistoire » …
La soirée s’est terminée dans le pavillon d’accueil autour de la cheminée avec une bonne soupe à l’oignon… et un gâteau d’anniversaire ! La nuit de la chouette fête en effet, fraîchement,
ses 10 ans d’existence. Ces grands alliés des agriculteurs avec leur consommation de campagnols, méritaient bien ce plaisir gourmand !
Phillippe Carruette (Responsable pédagogique)