Des billets sur l’actualité saisonnière des oiseaux, des observations naturalistes, des données inédites de baguage… vous pouvez également soumettre vos observations et photos.

Avec la faible densité de nourriture cette année les mangeoires à passereaux en certains lieux sont hyper fréquentées, malgré l’hiver doux. Les Mésanges charbonnières, bleues et noires avec
les invasions depuis la Scandinavie et les pays des bords de la Baltique sont particulièrement abondantes.

Cette frénésie à la mangeoire ne peut qu’attirer un redoutable prédateur : l’Epervier d’Europe. Un cri d’alerte bas mais strident de mésange annonce son arrivée. En un instant la
mangeoire passe de l’hyperactivité au vide total. Pour un étourdi ou un nouvel arrivé après l’alerte, il est souvent trop tard. L’épervier tue vite et peut aller tuer sa proie dans le filet du
bagueur, ou entre les buissons avec son vol louvoyant et rapide Et souvent on ne trouve au sol qu’une touffe de plumes (la plumée) là où le rapace a plumé sa proie pour dégager les flancs. A la
vue de l’oiseau les passereaux encore présents restent immobiles sur une branche comme pétrifiés. Gare à celui qui n’a rien vu ou rien entendu.

Cette jeune femelle d’épervier fut baguée au filet près de la mangeoire. Il m’est arrivé une fois de démailler un passereau dans le filet et de voir à quelques centimètres de moi un petit
mâle d’épervier faire de même mais avec…ses serres ! En chasse ce superbe petit rapace aux yeux d’or (le mâle ne pèse que 150 grammes
la femelle souvent plus du double) est
vraiment des plus hardi !



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Texte et photo: Philippe Carruette (Responsable Pédagogique)


Dans la série « Le printemps arrive »…

Photo 1. Le Héron bihoreau juvénile qu’on devine à peine derrière les branches mais il est bien là avec son petit oeil ouvert à espionner les passants (il est
rigolo comme tout).

Photo 2. Les Cygnes de bewick mais ils ne se sont pas décidés à s’envoler le temps que j’y suis restée (juste pour l’intérêt du passage depuis plusieurs
jours).

Photo 3. La Mésange à longue queue : la première que je vois et que j’arrive à photographier, j »étais ravie (dommage, la mésange est coupée par les
branches, je n’ai pu faire mieux, elles ne sont pas restées longtemps, elles étaient au moins une dizaine).

Photo 4. Une petite en plus d’une cigogne qui croise un héron. J’ai trouvé la scène amusante !

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Isabelle Dellere pour le texte et les photos

Des vols d’Oies cendrées sont observées quasi chaque jour. Quelques Grues cendrées se sont immiscées, l’une d’entre elles a rejoint la grue
« convalescente », présente sur le site depuis 20 ans. Elles se lancent des « krooh » perçant et nasillard portant jusqu’à quelques kilomètres !

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Deux Butors étoilés sont également notés quotidiennement. Chanceux sont ceux qui observent l’espèce à découvert ! Rappelons qu’en trente ans,
l’estimation de la population nicheuse a chuté de 35 à 45 % pour atteindre environ 300 mâles chanteurs en 2000 en France. L’espèce n’est plus présente que dans 13 régions, avec des effectifs
variables à l’exception du littoral méditerranéen qui concentre la moitié de la population nationale.

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En 1970, la Picardie représentait le second bastion français pour la nidification de l’espèce. Entre 1970 et 2000, la population a regressé de 80 % !

Un plan national a permis l’extension des roselières. Des opérations de gestion ont été menées sur le Parc offrant un maillage de roselière plus important dont les fruits sont visibles depuis
quelques années par la présence du butor.

D’autres hivernants sont encore présents, en grand nombre pour les anatidés (Fuligule morillon, Harle piette, Cygne de Bewick, Sarcelle d’hiver, Canard pilet, Canard siffleur…).

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Le littoral n’a pas été épargné (au bonheur de nos yeux d’enfants) par la neige rendant les paysages féeriques. Malgré de faibles températures négatives, quasiment 100 % des plans d’eau du Parc
sont gelés. Quelques centimètres de neige et un vent glacial suffirent pour rendre la surface en eau inexploitable pour les oiseaux. Les foulques, canards et oies se sont regroupés sur les
quelques « trous » d’eau restants.

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Bien qu’une ronde est effectuée quotidiennement par l’un des techniciens présents (guides, gardes…) du Parc, la neige révèle le passage d’autres bipèdes ou quadrupèdes bien avant.
Foulques, faisans, renards et sangliers ont emprunté les parcours. Les labours des sangliers profitent aux grives, merles, troglodytes, rouge-gorge, Bécasses des bois ou Accenteurs mouchets. Une
trace de renard stoppe nette devant une ganivelle… puis réapparait de l’autre côté, prouvant son aisance à enjamber une clôture. Le Rouge-gorge familier semble fuir la solitude en
accompagnant chaque visiteur sur quelques dizaines de mètres en lançant des « tics » de bienvenue.

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Un redoux est annoncé par la météo pour ce week-end, peut-être une bonne opportunité pour capturer quelques dernières ambiances neigeuses et voir se repeupler les marais des milliers de canards
hivernants accompagnés des quelques spatules, aigrettes et limicoles présents.

Nathanaël Herrmann

Avec un évènement majeur cette année… les 40 ans du Parc les 6 et 7 juillet ! (et une invitation spéciale à
tous les guides naturalistes ayant travaillé sur le site
)

Merci à Sabine et Bernard Godard pour le reportage.

Quel meilleur cadre que celui du parc du Marquenterre pour apprécier la nature tout en affinant ses compétences en photographie ? En effet le mois dernier, par une belle journée ensoleillée de juin, neuf passionnés ont participé à une journée chargée en pratique et en théorie… Lire la suite