Plus de deux mille Pluviers dorés…

Les prairies humides de l’ouest du Parc sont actuellement bien animées. 1354 Pluviers dorés y sont comptés le 10 février et 2130 le 13 février. Ces petits limicoles rondouillards au beau dos mordoré (surtout quand il y a un rayon de soleil !) nous viennent aussi bien de Scandinavie que du nord-ouest de la Russie pour hiverner chez nous. 

Ils sont souvent en compagnie des Vanneaux huppés en stationnement au sol, même si en l’air ils restent généralement entre eux. Il faut dire que leurs ailes longues étroites leur donnent un vol bien plus direct et rapide que celui de leur cousin huppé. Ils font alors penser à des déplacements aériens d’Etourneaux sansonnets. 

Ces chiffres, importants pour le site, sont ceux des stationnements dans ces mêmes prairies dans les années 2006 à 2011 : maximum de 2950 le 23 décembre 2006 et 2344 le 21 janvier 2007. A partir de 2012, on constate une baisse croissante des effectifs, voire une totale absence de l’espèce. Cela est lié probablement aux manques de coups de froid plus au nord, l’espèce étant sensible au gel et à la neige, se déplaçant encore plus que le vanneau en plein hiver au gré des conditions atmosphériques. 

Avec entre 740.000 et 1.300.000 oiseaux, la France accueille, surtout sur les grandes terres agricoles intérieures au nord de la Loire, plus de la moitié de la population européenne hivernante de Pluviers dorés ! Profitons donc de ces superbes grands migrateurs qui vont nous quitter bientôt, la majorité de la migration prénuptiale se faisant de fin février à mi-mars chez cette espèce.

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Jean Bail