Des prairies bien rases
Fin juillet est la période idéale pour entreprendre les premières fauches des prairies et des zones de bas marais. Cela est indispensable pour supprimer les refus des chevaux (qui sélectionnent les plantes les plus comestibles pour eux) pour maintenir la diversité botanique (orchidées, parnassies…).
Les zones rases sont aussi très favorables aux limicoles tant en période de reproduction qu’en halte migratoire (courlis corlieux, combattants…). Aussi, les vanneaux huppés ne s’installent pas pour nicher quand les graminées des prairies ont une hauteur supérieure à 10 centimètres ! Les grands échassiers comme les cigognes blanches, les grandes aigrettes ou les hérons garde-bœufs ne s’y trompent pas non plus appréciant ces secteurs fauchés. Mais comme le disent Francis Pringarbe et Cédric Jolibois, techniciens des milieux naturels au parc « cette année en fauchant on a observé bien moins de sauterelles, criquets, campagnols que les autres années », conséquence immuable d’un printemps très froid ! Comme quoi même du haut d’un tracteur on observe et on analyse toujours !
Texte et photo : Philippe Carruette