Une saison au Marquenterre
Pour clore cette saison riche en découvertes naturalistes et en rencontres humaines sur le Parc du Marquenterre, voici un joli texte qui retrace une année d’observations sur ce site incontournable pour les oiseaux… et ceux qui les aiment. Merci à Quentin Libert pour ce petit moment de poésie !
La magie du Marquenterre : toujours du changement dans l’air
C’est fermé en janvier
Les oiseaux sont en congés
Vivent sans se faire reluquer
Ainsi commence leur année
Se remplissent en février
Les nids de la héronnière
Les futurs pères sont déter’
Si fiers de pouvoir nicher
Mars est là, mois des départs
Au revoir à tous les canards
Qui quittent leur quartier d’hiver
Qu’ils occupaient à peine hier
Avril on a le regard
Sur les cigognes, les limis
Les arrivants se préparent
Afin de faire des petits
On les voit surtout en mai
Les petits tout beaux tout frais
Certains sont très dégourdis
Ils ont déjà fui le nid
Juin, essaimage de fourmis
Pour elles c’est un grand défi
Que d’éviter les martins
Qui s’en font un ventre plein
Juillet, fini d’être serein
C’est la mue pour les parents
Se cacher est important
Pour pas finir en festin
En août début des retours
On revoit des combattants
Certains ont des restes d’atours
Autrefois si séduisants
Septembre, non c’est pas un rêve
Des courlis sur le parcours
Venus pour un court séjour
Se reposer sur la grève
En octobre matez les cieux
Plein de pinsons, tarins, grives
Vous n’en croirez pas vos yeux
Tous ces passereaux qui arrivent
Novembre, fin de la saison
C’est l’heure de faire ses adieux
Les guides partent en migration
Leurs souvenirs avec eux
En décembre faites attention
À ces belles lumières d’hiver
Qui éclairent d’une belle manière
Ces canards super canon
Du nouveau mois après mois
Jamais on ne s’en lassera
Y a toujours quelqu’chose à faire
Bienvenue au Marquenterre
Texte : Quentin Libert / Illustration : Alexander Hiley