Y’en a marre !

Le Parc du Marquenterre abrite une multitude d’habitats créés artificiellement, parmi eux, des plans d’eau plus ou moins profonds. L’eau, origine de la vie, attire énormément d’espèces animales et végétales. Certaines sont très visibles comme les oiseaux, poissons et amphibiens, d’autres en revanche le sont beaucoup moins.

À l’intérieur de cet univers miniature, on retrouve les grands mécanismes autour desquels s’organisent tous les écosystèmes : la prédation, la compétition, etc. Penchons-nous (pas trop, ça glisse) sur les petites bêtes les moins connues…

Les larves de libellules 

Avant d’être ce magnifique insecte volant que nous connaissons tous, la libellule a un stade de vie larvaire qui se déroule sous l’eau pendant 1 à 3 ans. Prédatrice ayant inspiré le film de science-fiction Alien, cette dernière est même capable d’attraper un alevin de poisson grâce à son masque de capture !

La notonecte

Cette petite punaise d’eau nage à l’envers, afin de poursuivre et capturer des larves, vers, petits têtards et, à l’occasion, de jeunes poissons. C’est un des insectes dulcicoles (vivant dans les eaux douces) les plus communs d’Europe.

Le dytique bordé et sa larve

C’est l’un des plus grands « scarabées d’eau » européens, capable de sortir de l’eau et marcher sur le sol et même de voler. Ce Coléoptère vorace a la particularité d’avoir une durée de vie assez longue, pouvant atteindre 4 ans.

La planorbe des étangs

Ce petit escargot aquatique à la coquille aplatie, enroulé en spirale sur 4 à 5 tours, est une espèce végétarienne et détritivore. On retrouve ce joli mollusque dans les eaux calmes. Apnéiste hors pair, la planorbe utilise l’hémoglobine qui capte mieux l’oxygène : elle peut donc séjourner plus longtemps au fond et remonte moins souvent respirer que les autres escargots d’eau douce comme les limnées.

Le gerris

Appelée à tort araignée d’eau, cette petite punaise piqueur-suceur sprinte à la surface en quête de proie. La plupart de ces insectes vivent à la surface des eaux dormantes, mais certaines espèces sont même adaptées à la vie dans des courants rapides.

L’hydrophile brun 

Sa larve plus grande que l’adulte (4 à 6 cm) ressemble à un ver annelé avec une paire de mandibules en forme de pinces bien marquées. L’adulte, quant à lui, est un coléoptère qui mesure 3 à 5 cm, ce qui en fait le plus grand coléoptère aquatique d’Europe !

Bien sûr, on retrouve d’autres espèces animales aussi variées et mystérieuses les unes que les autres comme les sangsues, la nèpe, la ranatre ou les larves de phryganes.

Protège ta mare ! 

Les mares disparaissent : cette triste constatation, chacun de nous peut la faire en parcourant la campagne, les villages et les banlieues. Certaines sont comblées, d’autres polluées alors à nous d’en re-creuser !

Texte : Maxime Petit / Illustrations : Alexander Hiley, Cécile Carbonnier, Lucie Ligault, Eugénie Liberelle